La fusion Alcatel-Lucent pourrait entraîner la perte de 15% à 18% des quelques 12.000 emplois du groupe en France, soit environ 2.000 postes. C'est en tout cas ce que redoutent les syndicats, qui ont confié leurs craintes ce matin au 'Figaro'. Le quotidien cite un représentant des salariés qui estime que "de 15% à 18% des effectifs (de l'équipementier télécoms) pourraient être supprimés en France, alors que le programme initial tablait sur 10% des réductions de postes dans le monde".
Cette estimation résulte de "discussions informelles" avec des responsables de filiales. Les représentants des cinq principaux syndicats nationaux envisagent de former aujourd'hui une intersyndicale, et celle-ci "pourrait décider d'une grève la semaine prochaine", selon un syndicaliste cité par 'Le Figaro'.
On devrait en apprendre davantage sur les projets du groupe ce vendredi 9 février, date de la publication des résultats détaillés 2006, puis à partir du 13 février, où débuteront les réunions des comités d'entreprise d'Alcatel- Lucent. Si les salariés craignent pour leurs emplois, les investisseurs s'inquiètent de leur côté de la nette dégradation des comptes du groupe au quatrième trimestre 2006 : une baisse du chiffre d'affaires de 15,8%, et marge d'exploitation annoncée à peine "proche de l'équilibre".
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