Le plan de restucturation d'Alcatel-Lucent pourrait être plus rude que prévu sur le plan social. Selon la presse du jour, l'équipementier télécoms s'apprêterait à supprimer, non pas 9.000 postes dans le monde comme évoqué jusqu'ici, mais 12.000 à 13.000. Ce qui correspondrait à plus de 15% des effectifs mondiaux, et non à environ 11%, comme annoncé lors de la fusion entre Alcatel et l'américain Lucent.
Selon 'Le Figaro' et 'Les Echos', qui publient ces informations dans leurs éditions du jour, Pat Russo, la patronne du nouvel ensemble, devrait annoncer ces mesures demain, à l'occasion de la présentation des résultats du quatrième trimestre, attendus en forte baisse après l'avertissement émis fin janvier.
Outre la nécessité de réduire les coûts pour redresser les comptes et faire face à la concurrence féroce, la direction aurait aussi revu à la hausse ces dernières semaines les "doublons" occasionnés par la fusion. De plus, l'arrivée de 1.700 salariés liée au récent rachat de l'activité UMTS de Nortel entraînera aussi des 'coupes'. Conséquence : l'équipementier aurait décidé de porter de 400 à 600 ME son programme de réduction de coûts pour 2007.
Sur le plan social, les syndicats français d'Alcatel-Lucent ont d'ores et déjà appelé à une grève de deux heures jeudi prochain, 15 février. Il craignent la suppression de près 2.000 postes en France, d'autres sources évoquant plutôt un chiffre de l'ordre de 1.000.
Les réunions des comité d'entreprise du groupe, prévues les 13, 14 et 16 février, devraient apporter plus de précisions...
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