ZODIAC un investissement de long terme d'après son président

08/02/2007 - 13:43 - Option Finance

(AOF) - Dans une interview accordée au "Revenu" à paraître vendredi, Jean-Louis Gerondeau affirme qu'il faut considérer Zodiac comme un investissement de long terme. Le président du directoire du groupe aéronautique réfute les scénarios de mariage avec Thales ou Safran. Il déclare : "Je crois que les actionnaires familiaux de Zodiac sont contents du travail effectué et n'ont donc pas réellement l'intention de s'en aller. D'après le dirigeant, "il ne faut pas acheter le titre en ne visant qu'un intérêt spéculatif de court terme". Concernant la croissance externe, Jean-Louis Gerondeau indique : "Nous regardons de petites opérations, dont le prix d'acquisition serait inférieur à 60 ou 70millions de dollars tant dans l'aéronautique que dans la marine. En revanche, nous ne travaillons pas, actuellement, sur des opérations majeures, dont le prix serait supérieur à 200 millions de dollars. Nous en avons effectué deux il y a deux ans et il faut les digérer au niveau de notre bilan". Interrogé sur les moyens de lutte contre la faiblesse du dollar, le dirigeant souligne qu'une première solution est d'effectuer des achats en dollars. Ensuite, créer des usines dans des pays à bas coûts. "Aujourd'hui, notre ambition est de compenser cet effet devise grâce au dynamisme de notre activité afin de parvenir à notre objectif d'une croissance de notre bénéfice par action d'au moins 10% sur l'exercice", explique Jean-Louis Gerondeau. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Renommé dans le grand public pour ses fameux bateaux pneumatiques, Zodiac est devenu numéro un mondial des aménagements intérieurs d'avions et des loisirs nautiques. Les équipements (des sièges d'avions aux réservoirs à carburant) et les systèmes de sécurité (toboggans d'évacuation, parachutes...) destinés à l'aéronautique (64% du CA), civile mais aussi militaire, représentent au total 64 % du chiffre d'affaires. L'activité marine (25 % du CA), laquelle regroupe aussi bien des systèmes professionnels ou militaires que civils, sans compter les loisirs avec les piscines hors sol, reste cependant ancrée dans la stratégie de la société. Enfin, la branche technologie représente 11 % du CA. Ces dernières année, Zodiac s'est recentré sur ses activités aéronautiques et possède 55% des parts du marché mondial des toboggans d'évacuation, 40% des parts du marché mondial des sièges d'avions et 80% des parts du marché intrenational des systèmes d'oxygène. Après deux ans d'acquisitions, Zodiac a misé, dès 2006, sur sa seule croissance organique.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- La notoriété de la marque Zodiac est extrêmement forte partout dans le monde. - La branche marine est par définition immunisée contre un retournement du secteur aéronautique. La répartition des activités aéronautiques entre les domaines civil et militaire est également un élément de sécurité pour les investisseurs. - Zodiac pourrait constituer une proie, avec un flottant de plus de 70 %. Le titre bénéficie certain d'un attrait spéculatif: l'approche du pic du cycle dans l'aéronautique civile peut cérdibiliser une sortie des familles du capital et l'éventuelle cession de la branche marine (pas avant septembre 2007) peuvent renforcer l'aspect spéculatif de la valeur.

Les points faibles de la valeur

- Zodiac, par le biais de sa branche Airline Equipment, est exposé à la santé des compagnies aériennes, à la demande en nouveaux appareils de ces dernières et au cycle général du domaine aéronautique. Or, ce dernier arrive à la fin de son pic. - La branche technologie est moins dynamique que les activités du coeur de métier du groupe. - Le groupe est sensible au dollar. Les dernières acquisitions du groupe aux Etats-Unis ont toutefois contribué à amortir l'exposition au dollar. - Conséquence de la politique dynamique d'acquisitions du groupe, le niveau d'endettement de Zodiac est élevé.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- La dynamique du marché aéronautique (Boeing, Airbus...) est fondamentale pour le groupe. - Le cours du dollar est à suivre, malgré une exposition à la devise américaine réduite par le groupe en 2006.