Les investisseurs donnent du crédit à la rumeur lancée ce matin par 'La Lettre de l'Expansion', selon laquelle le fonds Cinven, propriétaire du réseau Noos Numéricâble, aurait soumis à Iliad une proposition de rachat de l'ordre de 5 Milliards d'Euros, soit 92,50 euros par action. A Paris en début d'après-midi, le titre de la maison mère de Free gagne 4,7% autour de 81 euros.
Cette proposition est "amicale", caractéristique nécessaire dans la mesure où le capital de la société est verrouillé, son fondateur étant toujours majoritaire. Iliad a pris le parti de ne pas commenter les rumeurs. Cinven aurait fait appel à Rothschild et BNP Paribas pour mettre en place l'opération, qui pourrait être dévoilée en février, selon 'La Lettre de l'Expansion'.
Iliad est la maison mère de Free, le second fournisseur d'accès à internet français avec quelques 19% de parts de marché dans le haut débit dans l'hexagone, en progression puisque la société capte des abonnés à un rythme supérieur à sa part de marché depuis plusieurs trimestres. Au terme de l'exercice 2006, Iliad affichait un chiffre d'affaires de 950,2 Millions d'Euros, en croissance de 31,2% sur 2005.
En plus de son émergence comme rival numéro un de France Telecom sur son marché, Iliad est également le chef de file de l'innovation dans le domaine internet en France. Le groupe a mis en place un ambitieux programme de passage à la fibre optique qui a démarré en 2006 et se poursuivra pendant plusieurs années. Des perspectives qui, ajoutées au fait que le fondateur et actionnaire majoritaire Xavier Niel n'a jamais semblé vendeur, font que plusieurs analystes s'interrogent sur l'avenir d'une telle offre, si elle venait à être formalisée. Mais les dirigeants sont après tout libres de changer d'avis, surtout si le chèque proposé leur paraît constituer une porte de sortie valable et/ou si le projet industriel semble porteur.
Quoi qu'il en soit, les actionnaires peuvent se frotter les mains : la spéculation contribue à soutenir la hausse du titre, et pourrait contribuer à mettre en lumière le potentiel de l'action. Celle-ci a d'ailleurs progressé de près de 23% depuis le début de l'année, contre 2,6% à son indice de référence, soit la seconde meilleure performance du SBF120 sur la période.
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