VIVENDI a trouvé un accord avec l'IRS sur la cession des actions DuPont

01/06/2006 - 08:38 - Option Finance

(AOF) - Vivendi annonce avoir conclu un accord avec l'administration fiscale aux Etats-Unis (IRS), mettant un terme au litige fiscal qui les opposait à propos de la taxation du produit de la cession des actions DuPont, intervenue en avril 1995. L'IRS contestait le traitement fiscal appliqué par Seagram à l'époque et réclamait le paiement immédiat de 1,5 milliard de dollars d'impôt et les intérêts accumulés depuis 1995. L'accord conclu avec l'IRS permet à Vivendi, en échange d'un versement de 686 M$ (dont 284 M$ d'impôt et 402 M$ d'intérêts), de mettre un terme à l'ensemble de ce litige. En conséquence, Vivendi sera à même de reprendre l'intégralité des passifs d'impôts constitués à ce titre, soit 1.847 millions de dollars au bilan du groupe au 31.12.2005. Par ailleurs, l'accord avec l'IRS prévoit que les 16,4 millions d'actions DuPont encore détenues par Vivendi pourront être cédées librement, faisant alors l'objet d'une taxation selon le régime de droit commun. A titre d'exemple, le montant du produit de la vente serait de 700 millions de dollars sur la base d'un cours de bourse de 42,15 $ par action (cours de clôture au 30 mai). Le paiement de l'impôt sur la plus-value serait intégralement couvert par la part déductible du paiement effectué dans le cadre de l'accord et par les reports déficitaires US de Vivendi. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Jean-René Fourtou, arrivé aux commandes de Vivendi Universal le 3 juillet 2002, a opéré le recentrage du groupe sur les télécommunications (Groupe Cegetel, Maroc Telecom), la télévision à péage et les films (Groupe Canal+), la musique avec Universal Music Group et les jeux vidéo avec Vivendi Universal Games. Par ailleurs, VU détient une participation de 20 % dans NBC Universal issu de la fusion de NBC et Vivendi Universal Entertainment. Après trente mois passés à la tête de Vivendi Universal, Jean-René Fourtou, désormais président du conseil de surveillance, a passé, fin avril 2005, le relais à Jean-Bernard Levy, président du directoire. En avril 2006, le groupe a pris le nom de Vivendi.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Avec 3 milliards d'euros de dettes, et un cash-flow opérationnel de près de 2,5 milliards en 2004, Vivendi a achevé son redressement après avoir frôlé le dépôt de bilan en 2002. - Vivendi détient des actifs performants dans les télécoms (Cegetel, SFR, Maroc Telecom). - VU Games qui avait cumulé 400 millions d'euros de pertes en deux ans, bénéficie de l'énorme succès de " World of Warcraft " lancé en novembre 2004. - Vivendi est relativement à l'abri du ralentissement de la conjoncture économique, en raison de sa faible exposition aux secteurs les plus cycliques comme la publicité. - Les rumeurs de rachat par le groupe Vodafone, ou de fusion avec Lagardère, soutiennent le cours de l'action. Mais les pilules empoisonnées sont nombreuses.

Les points faibles de la valeur

- Certains investisseurs doutent de la pertinence tant stratégique qu'industrielle d'être présent à la fois dans les activités Télécom et Médias. Les dirigeants vont devoir convaincre les investisseurs que le groupe de médias et de télécommunications est capable de se doter d'une stratégie de croissance pour les années à venir. - Universal Music Group doit faire face à un environnement dégradé dans le secteur du disque. Le métier est toutefois en train de trouver un nouveau modèle économique.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- La communauté financière attend que la direction du groupe dissipe les incertitudes entourant la stratégie du groupe. - Notons que le titre bénéficie également d'un intérêt spéculatif, car comme Jean-René Fourtou l'a déclaré, le risque d'une OPA de Vodafone sur Vivendi n'est pas à négliger. - Par ailleurs, on suivra l'amélioration des performances opérationnelles des différents pôles du groupe (Groupe Canal +, Universal Music Group,.). - Dans le divertissement aux Etats-Unis, les accords avec NBC stipulent que Vivendi a vocation à rester minoritaire de VUE ou à sortir soit de sa propre initiative à partir de 2007, soit de celle de NBC à partir de 2010.