Thierry Desmarest, qui a cédé hier la direction générale de Total à Christophe de Margerie, évoque ce matin les perspectives du groupe pétrolier Total dans un entretien publié par 'Les Echos'. Le dirigeant, qui continuera de présider le Conseil d'administration de Total jusqu'en 2010, n'est pas favorable à une 'mégafusion' pour le groupe, et privilégie les investissements.
"Nous pensons pouvoir créer plus de valeur autrement. Quand on vaut 10 fois ses résultats en Bourse, cela ne me paraît pas nécessaire d'aller payer une cible 20 ou 25 fois ses profits... Nous préférons augmenter nos investissements. Ils ont doublé en quatre ans. Quant aux mégafusions, je ne vois pas bien quelle opération pourrait se justifier", a-t-il indiqué. Et d'ajouter : "nous estimons aujourd'hui n'avoir aucun handicap compétitif par rapport aux autres majors".
En ce qui concerne la production du groupe, en baisse depuis deux ans, le dirigeant a déclaré qu'elle "a commencé à remonter au dernier trimestre 2006, et devrait repartir de façon régulière et soutenue jusqu'en 2010 et au-delà".
Thierry Desmarest a aussi confirmé l'intérêt de Total pour l'énergie nucléaire, "complémentaire" selon lui, des hydrocarbures. "Les métiers du nucléaire sont trop spécifiques pour que nous acquérions par nous-mêmes les compétences nécessaires. Cela dépendra des opportunités, et ne pourrait se faire que dans le cadre d'une alliance", a-t-il précisé, rappelant que Total est "de longue date actionnaire d'Areva", avec un peu plus de 1% du capital du groupe nucléaire...
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