RODRIGUEZ GROUP: ventes du premier trimestre en baisse

14/02/2007 - 18:09 - Option Finance

(AOF) - Rodriguez Group a publié un chiffre d'affaires au titre du premier trimestre 2006/2007 clos le 31 décembre qui s'établit à 97,3 millions d'euros contre 100,5 millions un an plus tôt, soit une baisse de 3,2%. Le fabricant de bateaux a souffert de la baisse des ventes de bateaux neufs alors que les services et produits associés connaissent un réel essor. Le carnet de commandes du groupe s'établit à 440 millions d'euros en février, contre un carnet de 451 millions d'euros à la même époque l'an passé. Les ventes de bateaux neufs atteignent 61,7 millions d'euros, contre 66,4 millions d'euros pour la période précédente (-7,1%). Le groupe confirme son objectif de 300 millions d'euros de chiffre d'affaires bateaux neufs pour l'année 2006/2007. Les ventes de bateaux d'occasion atteignent 25,7 millions d'euros, soit un niveau voisin du premier trimestre de l'exercice précédent (27,4 millions d'euros). Les services et produits associés progressent très fortement et atteignent 9,9 millions d'euros contre 6,7 millions d'euros l'exercice précédent (+48,6%). (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Rodriguez Group commercialise des yachts de luxe. Le groupe est également le numéro un mondial de la location et de l'intermédiation dans la vente de yachts. Par activité, les ventes de bateaux neufs représentent 69 % du chiffre d'affaires, et celles de bateaux d'occasion 22 %. Enfin, les services (location et intermédiation) représentent 9% de l'activité.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Evoluant sur la niche des yachts de luxe, le groupe s'adresse à une clientèle très haut de gamme quasi-insensible aux retournements conjoncturels. A ce titre, Rodriguez présente donc un caractère défensif. - Avec un carnet de commandes étoffé, Rodriguez offre une bonne visibilité sur son activité. - L'activité de services du groupe est très rentable. - Rodriguez bénéficie d'un statut de valeur de luxe alliant croissance et rentabilité.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe a eu du mal à faire accepter au marché qu'il ne pourrait soutenir son rythme de développement des années 2000 (+30 % du chiffre d'affaires par an en moyenne). - Le groupe est andicapé par ses erreurs de communication et son absence de prévisions chiffrées. - La famille fondatrice garde le contrôle de la majorité des droits de vote, rendant le titre non opéable. - Le groupe est exposé à la faiblesse du dollar. - Rodriguez ne s'est pas (encore) développé en Asie.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Compte tenu de son positionnement sur le très haut de gamme, la valeur est qualifiée d'acyclique par les analystes financiers. Attention toutefois, elle est souvent assimilée - à tort - par le marché, à une valeur du tourisme, et a tendance, à ce titre, à se comporter en Bourse comme une valeur de ce secteur. - Traditionnellement le premier semestre pèse peu dans la constitution du chiffre d'affaires annuel. - Notons également que la vente de bateaux neufs affiche des croissances plus régulières que celle de bateaux d'occasion. - Le groupe a subi une importante déconvenue durant l'exercice 2005/06. Le résultat opérationnel a été plus que divisé par deux du fait des pertes et provisions générées par l'activité bateaux d'occasion. Les résultats de cette branche sont donc à surveiller. - Après un exercice 2005/06 dégradé, Rodriguez a présenté un plan de réorientation stratégique visant notamment à améliorer sa rentabilité et à dynamiser son cours de Bourse. - Le nombre de grandes fortunes (patrimoine supérieur à 30 millions de Dollars d'actifs financiers) estimé à plus de 70.000 personnes reste élevé par rapport au nombre de bateaux produits dans le monde.