CAPGEMINI : Marge opérationnelle de 5,8% en 2006

15/02/2007 - 08:23 - Option Finance

(AOF) - Capgemini a réalisé en 2006 un résultat net part du groupe multiplié par deux par rapport à 2005 à 293 millions d'euros, et représentant 3,8% du chiffre d'affaires. La marge opérationnelle a quasiment doublé à 447 millions d'euros et représente 5,8% du chiffre d'affaires, en progression de 2,6 points par rapport à 2005. Le groupe souligne que chacun de ses quatre métiers a contribué à cette amélioration. Le consensus Reuters visait un résultat net de 234 millions d'euros et une marge opérationnelle de 5,68%. A taux de change et périmètre constants, le groupe Capgemini a enregistré une progression de son chiffre d'affaires de 12,1% à 7,7 milliards d'euros. Après un bon premier semestre (+10,6%), la croissance s'est accélérée au cours du deuxième semestre où le groupe a vu son chiffre d'affaires augmenter de 13,7%. A taux et périmètre courants, cette croissance est encore de 10,7% largement supérieure à celle de son marché. En matière de perspectives, Capgemini prévoit d'enregistrer en 2007 une croissance de son chiffre d'affaires de 8% (à taux de change et périmètre constants) et de franchir une nouvelle étape dans l'amélioration de sa marge opérationnelle. Enfin, le Conseil d'administration a décidé de proposer à la prochaine Assemblée Générale Ordinaire le versement d'un dividende de 0,70 euro par action (en progression de 40% par rapport à 2005), soit une distribution totale représentant un tiers du résultat net part du Groupe, conformément à ce que le Groupe s'était donné comme règle depuis 1974. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Le groupe, qui a pris le nom de Capgemini le 15 avril 2004, est aujourd'hui l'un des leaders mondiaux du conseil en management et des services informatiques. Présent dans plus de 30 pays, Capgemini emploie environ 50000 personnes. Le groupe a pris le contrôle de Ernst & Young Consulting en 2000 et de Transiciel en 2003.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Capgemini affiche désormais un visage bien différent de celui de la rentrée 2004 durant laquelle le groupe avait sans doute touché le fond. L'année 2006 a été marquée par une croissance à deux chiffres ainsi que par une nette amélioration des marges. - L'effectif total de l'entreprise semble désormais plus en adéquation avec le niveau d'activité, après les restructurations effectuées ces dernières années. - Le groupe a entamé un rééquilibrage de son portefeuille clients au profit de secteurs moins sensibles aux cycles. - Le niveau de trésorerie de Capgemini n'est plus source d'inquiétudes pour la communauté financière. La SSII a lancé fin décembre une augmentation de capital d'environ 507,2 millions euros qui a rencontré un fort succès auprès des investisseurs institutionnels.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est exposé au dollar, dans lequel il facture 30% de ses ventes. - L'activité conseil et intégration de systèmes, plus sensible à la conjoncture, représente encore plus de la moitié du chiffre d'affaires. L'activité d'Infogérance (près de 40 % des revenus) monte toutefois en puissance mais sa rentabilité n'est pas encore à la hauteur.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- La poursuite de l'abaissement de la structure de coûts et, parallèlement, l'amélioration de la rentabilité d'exploitation sont à suivre. - La poursuite du rééquilibrage du portefeuille sectoriel est également à surveiller. - De manière plus générale, comme toute SSII, les budgets informatiques consacrés par les entreprises, l'effectif et les taux d'intercontrats sont des indicateurs importants. - Capgemini a procédé fin 2006 à l'acquisition de la société indienne Kanbay aux Etats-Unis. Si cette société est indienne de par ses effectifs, elle est surtout américaine par son chiffre d'affaires. Ce rachat augmente donc l'exposition de Capgemeni à la conjoncture américaine. - L'augmentation de capital lancée fin décembre 2006 a pour objectif de reconstituer la marge de manoeuvre du groupe et de lui permettre de participer, le cas échéant, à d'éventuels mouvements de consolidation.