SUEZ veut racheter pour 1,25 milliard d'euros d'obligations

15/02/2007 - 14:20 - Option Finance

(AOF) - Suez a lancé, au travers de son véhicule financier GIE Suez Alliance, une offre publique en vue d'optimiser le profil d'amortissement de sa dette et de réduire le niveau de sa dette brute. Le GIE Suez Alliance propose de racheter les obligations arrivant à échéance en février 2009 et en juin 2010 pour un montant maximum de 1,25 milliard d'euros. L'offre a débuté le 15 février 2007 à 9 heures de Paris, et se terminera le 22 février 2007 à 17 heures de Paris. Le GIE Suez Alliance a mandaté ABN AMRO, Barclays Capital et BNP Paribas comme Dealer Managers. Depuis sa création en 2001, le GIE Suez Alliance est le véhicule de financement de Suez et de ses filiales. Environ 2/3 (6,3 milliards d'euros) de la dette obligataire de Suez est émise ou garantie par le GIE. Ses membres sont conjointement et solidairement responsables, sans limite, de ses dettes et de son passif. Le GIE Suez Alliance bénéficie d'une notation A2 (sous revue pour réévaluation) par Moody's et A- (sous creditwatch positif) par Standard & Poor's. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Spécialiste des services aux collectivités, Suez exerce son activité dans les domaines de l'énergie (73 % du chiffre d'affaires avec Electrabel, Elyo, Distrigaz, Fluxys, SUEZ Energie International ou encore Fabricom) et de l'environnement (27 % du chiffre d'affaires avec Ondeo, Ondeo Industrial Solutions, SITA et Degrémont). Le groupe compte 157 650 collaborateurs dans le monde, 200 millions de clients individuels, 3 000 municipalités desservies au quotidien et 500 000 clients industriels et commerciaux. Près de 80% de son chiffre d'affaires est réalisé en Europe

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe axe son développement sur ses métiers centraux (énergie, eau, propreté) et a mis en œuvre un important plan de restructuration comprenant la cession de participations non stratégiques (conduisant à la sortie définitive du groupe du secteur de la communication), une réorganisation des divisions, un recentrage géographique, etc. Chaque métier est aujourd'hui rentable. - Le niveau de dette du groupe n'est aujourd'hui plus un soucis et le groupe peut combiner croissance et génération de cash. - Suez est particulièrement bien placé dans le secteur de l'énergie avec une offre globale et semble bien positionné pour profiter de la convergence gaz-électricité. - Le groupe dispose encore d'un potentiel de restructurations et d'économies. -Le groupe a éveillé de nombreux appétits en 2006.

Les points faibles de la valeur

- l'incertitude qui règne quant à l'avenir de la fusion avec GDF et le risque de démantèlement du groupe en cas d'échec. -La faiblesse des synergies entre les deux métiers de l'énergie et de l'environnement pose la question de la cohérence du groupe. - Le marché attend un redressement des résultats du pôle déchets. - Suez apparaît peu équilibré géographiquement en raison du poids du pôle belge dans l'ensemble. - Implanté, de manière toutefois moindre que par le passé, dans les pays émergents, Suez est exposé au risque d'instabilité inhérent à ces marchés. - Comme ses concurrents, le groupe peut notamment éprouver des difficultés à faire respecter les clauses de révision des tarifs dans le cadre de contrats signés auprès de certaines collectivités.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

Les échanges sur le titre Suez sont régulièrement animés par le débat lancé par certains fonds actionnaires minoritaires sur l'opportunité d'une scission du groupe entre l'Energie et l'Environnement, à laquelle s'oppose le management.