LA TENDANCE DU JOUR
Alors que les places américaines effacent leurs gains initiaux après deux heures de cotation (le Dow Jones cède 0,28 et le Nasdaq Composite 0,45% au moment où l'Europe clôture), le marché parisien termine sur une note plus modérée après avoir passé les 5.000 points en séance. La progression finale se limite à 0,25% à 4.959,70 points sur le CAC40, soit un recul hebdomadaire de 1,7% pour l'indice vedette parisien.
Les publications macroéconomiques du jour suscitent une nouvelle fois des avis partagés. Selon le Département américain au Travail, les créations de postes du mois de mai se sont chiffrées au nombre de 75.000, contre un consensus d'économistes très supérieur, à environ 170.000 emplois (non agricoles). Quant au taux de chômage américain, généralement moins influent sur le marché boursier, il est ressorti en déclin à 4,6% le mois passé. Si les industries de services et le secteur minier auraient continué à créer des emplois, la distribution et l'industrie manufacturière en auraient au contraire détruit.
Si certains considèrent que cette statistique incitera la banque centrale US à ne pas durcir exagérément sa politique monétaire, d'autres déplorent plus simplement la médiocrité de la statistique, accompagnée d'une révision en baisse de la lecture des créations de postes d'avril aux Etats-Unis.
Par ailleurs, les commandes industrielles américaines d'avril ont affiché une forte décrue après deux mois de progression. Un déclin chiffré au total à 7,4 milliards de dollars, soit 1,8%, puisque ces commandes ressortent finalement à 398 Mds$. En mars, les commandes avaient augmenté d'un copieux 4%...
La déception semblant l'emporter outre-Atlantique, incitant les intervenants à se concentrer sur quelques valeurs refuges, le rebond des marchés européens a été par contrecoup sensiblement réduit en fin de séance.
Sur le marché des changes le dollar a fortement baissé après les chiffres de l'emploi à 1,2930/euro.
Quant au pétrole, il progresse également à 71,30 dollars le baril de "West Texas Intermediate", le benchmark pour le brut aux USA.
VALEURS EN HAUSSE
Sortie de crise par le haut pour Vinci qui a grimpé de 4,37% à 75 euros, plus forte hausse du CAC40 ce vendredi. Le président Zacharias dont la rémunération était mise en cause a présenté sa démission au conseil d'administration.
Euronext a gagné 3,27% à 71,15 euros. Euronext a mis le cap à l'ouest et le montre en signant un protocole d'accord avec le New York Stock Exchange (NYSE), la principale bourse américaine. Baptisée NYSE Euronext, la nouvelle entité sera un holding américain basé à New York, dont les quartiers généraux internationaux seront à Paris et Amsterdam et dont l'activité dérivés sera gérée depuis Londres. Mais la Deutsche Boerse ne s'avoue pas vaincue...
Clarins est remonté de 4,32% supplémentaires, à 53,10 euros. Le broker UBS est passé de "Neutre" à "Achat" ce vendredi matin.
Fin de semaine plus vigoureuse pour Iliad qui, sur un gain de 1,05% ce vendredi, a comblé une bonne partie des pertes accumulées depuis lundi. L'opérateur alternatif effectue un parcours en dents de scie depuis la publication des chiffres du premier trimestre, le 10 mai dernier, sur fond de prises de bénéfice appuyées après des sommets à 83/84 euros.
Les multiples annonces du jour au sujet de la création du nouveau leader mondial des cartes à puce Gemalto s'accompagnent d'une très modeste progression du titre, ex-Axalto, (+0,55% à 23,59 euros) et de celui de Gemplus (+0,89% à 2,27 euros) ce vendredi.
VALEURS EN BAISSE
Teleperformance a fini proche de l'équilibre (33,38 euros, -0,09%) alors que le groupe va lancer une augmentation de capital de 250 millions d'euros environ, notamment pour financer de nouvelles acquisitions.
Lagardere s'est replié de 1,61% à 61,20 euros au lendemain de sa réunion annuelle avec les investisseurs, qui n'a pas amené de révélation particulière.
EDF clôture en légère baisse à 43,64 euros (-0,57%) après deux séances de rebond.
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