Le titre Vinci s'adjugeait finalement 4,4% en clôture sur la place parisienne, après l'annonce du départ de son président Antoine Zacharias. Le dirigeant a remis sa démission à son conseil d'administration hier soir, "dans l'intérêt du groupe" qu'il a créé.
Son dauphin Xavier Huillard, en conflit avec lui depuis plusieurs semaines, devient le nouvel homme fort du leader mondial de la construction et de la concession.
Le bras de fer entre le président Antoine Zacharias et le directeur général Xavier Huillard s'était étalé dernièremenent sur la place publique, les deux dirigeants s'accusant mutuellement des pire maux... M. Zacharias qui souhaitait faire nommer Alain Dinin, le patron actuel de Nexity, au poste de DG a vu ses plans contrarier par la décision de M. Dinin de décliner cette offre, ce dernier considérant que "les conditions n'étaient pas réunies pour prendre en charge la direction générale de Vinci".
Xavier Huillard accusait haut et fort Antoine Zacharias de s'être "enrichi sur le dos du groupe". Sur la base du rapport annuel, le président de Vinci a perçu en salaires 4,29 Millions d'Euros. M. Zacharias détient également 2,322 Millions de titres Vinci soit 166 Millions d'Euros selon le cours actuel de la valeur. Dans son portefeuille figure aussi 3,58 Millions d'options dont 894.000 attribuées en 2005 à 49,40 Euros. Si l'on retient uniquement les options accordées l'an dernier, la plus value sur les cours actuels est d'ores et déjà de 20 Millions d'Euros.
Par ailleurs, trois dirigeants de Vinci bénéficient d'un régime de retraite complémentaire qui leur assure une pension comprise entre 40 et 50% de la dernière année de rémunération ou de la moyenne des trois dernières années de rémunération. Antoine Zacharias en bénéficie tout comme les anciens directeurs généraux Bernard Huvelin et Roger Martin. Au 31 décembre 2005, dans les comptes de Vinci, les provisions relatives aux engagements de retraite de ces trois dirigeants représentent 45,2 Millions d'Euros.
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