Un plan alternatif est-il encore envisageable pour sauver Eurotunnel ? La direction n'y croit pas et a affirmé dans un communiqué n'avoir reçu "aucun plan de restructuration alternatif de quelque établissement financier que ce soit". Réagissant à un article du 'Figaro' évoquant samedi un projet de "putsch" pour évincer le président d'Eurotunnel, Jacques Gounon, la direction a estimé que "toute solution alternative devra avoir, en terme d'effacement de dette, une ambition au moins aussi importante" que celle annoncée par la direction.
Ce plan présenté la semaine dernière, élaboré avec plus de la moitié des créanciers du groupe, prévoit de réduire sa dette de 54%, à 4,24 Milliards d'Euros, mais au prix d'une dilution potentielle importante pour les actionnaires. En fin de semaine dernière, la presse a évoqué un projet alternatif, émanant des créanciers obligataires (réunis au sein de l'Arco), piloté par la Deutsche Bank, et qui serait moins dilutif pour les actionnaires.
L'Arco, qui regroupe environ 60% des porteurs d'obligations, a confirmé ce week-end qu'elle préparait bien un projet alternatif, qui devrait être présenté dans la seconde quinzaine de juin...
Le président de l'Arco, Jean-Pierre Mattei, a estimé dans un entretien au quotidien 'Le Parisien' que le projet n'était "pas satisfaisant" pour les intérêts des actionnaires ni pour ceux des créanciers du concessionnaire du tunnel sous la Manche. Il a appelé les actionnaires à voter contre, lors de l'Assemblée générale du 12 juillet, en précisant que l'Arco proposerait un projet alternatif.
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