Les rapports entre Areva et son actionnaire principal, l'Etat, se sont souvent révélés conflictuels. Ils pourraient le redevenir alors que le groupe nucléaire, qui a lancé une offre amicale sur le spécialiste allemand des éoliennes REpower, a été doublé par une surenchère de l'indien Suzlon Energy soutenu par un actionnaire de REpower, le portugais Martifer (qui détient 25,4% de l'allemand).
Or Anne Lauvergeon, la président d'Areva, souhaiterait surenchérir à nouveau pour emporter la mise : après avoir proposé 105 euros par action REpower, il s'agirait de faire mieux que la contre-offre à 126 euros de Suzlon. Mais il lui faut pour cela l'aval de Bercy et de la prudente Agence des Participations de l'Etat, rapporte 'Le Monde' du jour, qui rappelle que les relations entre le groupe et le Ministère des Finances restent tendues (le Ministre Thierry Breton ne souhaitait pas la reconduction de la dirigeante à la tête d'Areva, il y a 8 mois).
Le groupe nucléaire avait déjà été doublé par Siemens pour le rachat d'un autre spécialise des éoliennes, Bonus, en 2004, parce que l'Etat n'avait pas voulu soutenir le projet, ajoute le quotidien. Anne Lauvergeon et Areva espèrent cette fois que Bercy fera preuve d'une plus grande souplesse alors que le temps joue contre Areva dans le dossier.
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