Bombardier : le CRJ1000 essuie déjà des critiques

20/02/2007 - 14:52 - Boursier.com

Crédit Suisse juge d'un oeil sévère...

Le lancement du nouveau jet de Bombardier, le CRJ1000, n'emballe pas outre mesure le Crédit Suisse. Le coût de développement de l'appareil est évalué à 300 Millions de Dollars pour un objectif de 400 commandes sur 20 ans. Un niveau que le courtier place entre parenthèse, jugeant assez sévèrement l'historique des prévisions du groupe en la matière. Le choix de lancer ce nouveau jet constitue pour l'analyste une nouvelle mauvaise idée, compte tenu de plusieurs éléments. D'abord le fait qu'il s'agit du 4ème dérivé d'un appareil initial (le design Challenger), alors que l'histoire aéronautique a montré qu'au-delà de la seconde déclinaison, les programmes ne sont pas économiquement et commercialement valables. Ensuite, le spécialiste s'interroge sur la caractéristique principale de l'appareil : des économies opérationnelles par rapport aux appareils concurrents. Comme l'avionneur perd des parts de marché avec des appareils fondés sur ce principe, pourquoi persévérer ? Enfin, le CRJ1000 est un "long tube étroit", rejoignant en cela la critique principale de ses deux prédécesseurs, les CRJ700 et 900. Crédit Suisse craint, déjà, la marginalisation de l'appareil sur ce segment de marché. Il y ajoute une forme de "cannibalisme" sur les autres appareils du groupe, qui s'est d'ailleurs déjà matérialisée dans le carnet de commandes du CRJ1000 : 38 demandes, dont 15 issues d'une conversion de CRJ900. En conséquence, l'analyste reste à "Sousperformance" avec un objectif à 2,65$, quand le titre cote 4,79$.



(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.