Alors qu'Airbus se débat pour accoucher de son plan de restructuration, Vladimir Poutine a réitéré hier son intérêt pour sa maison mère, EADS. Le président russe a appelé une nouvelle fois de ses voeux une "coopération constructive" avec le groupe d'aéronautique et de défense, dont la banque publique russe VTB a acquis en 2006 plus de 5% du capital. "Nous avons déjà dit que l'acquisition d'un paquet d'actions d'EADS par une de nos banques ne constituait pas un pas vers une acquisition hostile", a-t-il ajouté devant deux ministres français, Philippe Douste-Blazy et Michèle Alliot-Marie, en visite à Moscou. Tout en laissant planer le doute en conclusion : "si nous n'arrivons pas à un tel accord, nos établissements financiers continueront à travailler sur le marché des actions".
Une phrase ambigüe, qui peut aussi bien ouvrir la voie à un désengagement, ou bien à l'inverse, à la poursuite de la montée au capital d'EADS. Rappelons que l'avenir capitalistique d'EADS fait l'objet de nombreuses spéculations, à la faveur du recul des actionnaires historiques DaimlerChrysler et Lagardère, sur fond de difficultés industrielles des nouveaux programmes (A380, A350). Des fonds d'investissements moyen-orientaux, basés à Dubai et au Qatar, se sont notamment déclarés candidats à une prise de participation ces derniers mois.
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