Vincent Bolloré met la pression sur Aegis, à l'approche de l'Assemblée générale du groupe britannique mercredi. En cas de rejet de sa demande de nomination de 2 administrateurs au Conseil d'Aegis, l'homme d'affaires français, qui détient près de 30% du capital du groupe publicitaire, compte passer à l'offensive.
"Si je n'obtiens pas la représentation que je souhaite, je m'adresserai à des sociétés de lobbying, j'irai devant les actionnaires pour m'expliquer et je forcerai (la direction) à organiser une nouvelle AG " extraordinaire, a-t-il prévenu dans un entretien que publie le 'Sunday Times'. "Nous sommes Celtes, nous sommes très obstinés", a-t-il ajouté.
La semaine dernière, Bolloré avait déjà adopté un ton plus menaçant en estimant, dans une lettre au président d'Aegis, qu'il n'était "pas dans l'intérêt du groupe d'entrer en conflit avec son principal actionnaire".
Rappelons que la direction d'Aegis a recommandé à ses actionnaires de voter contre l'entrée d'administrateurs représentant Vincent Bolloré, en invoquant un "conflit d'intérêt", dans la mesure où celui-ci est aussi le président et le premier actionnaire du groupe français Havas. Selon le 'Sunday Times', la direction aurait reçu le soutien de 35 à 40% des actionnaires.
A noter que Vincent Bolloré sera doublement sous les feux de l'actualité cette semaine, avec la tenue aujourd'hui de l'AG de Havas. Un an après sa prise de pouvoir au sein du groupe français, le travail de redressement des comptes en est encore à ses débuts, avec un premier trimestre 2006 décevant, marqué par une décroissance organique de 2,4%.
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