Sur l'agenda macroéconomique, les réunions respectives de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque d'Angleterre (BoE), jeudi 8, seront au centre des débats cette semaine. Le marché s'attend à une hausse des taux de la BCE, tandis que le statu quo escompté de la Bank of England est un petit plus débattu. Dans une note publiée ce lundi, Credit Suisse livre son pronostic.
Pour le bureau d'études, il serait surprenant que la BoE relève ses taux compte tenu de certains signaux de ralentissement dans des secteurs exposés au crédit (immobilier et ventes au détail) d'une part et des turbulences actuelles sur les marchés financiers. Le taux directeur devrait donc rester inchangé à 5,25%.
Relativement à la BCE, celle-ci a clairement signalé son intention de relever les taux de 25 points de base. La volatilité des marchés ne paraît pas en mesure de dissuader les banquiers européens de passer à l'acte jeudi : un relèvement du taux directeur à 3,75% semble donc acquis. Aussi, c'est la tonalité du commentaire de Jean-Claude Trichet qui importera surtout. Dans la mesure où la BCE est actuellement sur un rythme d'un relèvement par trimestre, il n'y a pas d'urgence pour M. Trichet à préciser ses intentions. Pour ne pas ajouter au tumulte actuel des marchés, la BCE pourrait ainsi livrer un commentaire peu engagé, ce qui serait vraisemblablement interprété comme bénin.
A plus long terme, notamment si le président signale que sa politique demeure accommodante après ce nouveau relèvement, Credit Suisse s'attend (vu également la vigueur de la croissance de la zone euro) à ce que le taux monte à 4,25% en 2007.
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