Areva ne désespère pas d'obtenir le feu vert de Bercy pour relever son offre sur le fabricant allemand d'éoliennes REpower. Mais la partie est loin d'être gagnée, car le gouvernement craint que la cible ne soit finalement surpayée.
Selon 'Les Echos' du jour, la direction de groupe nucléaire public compte remonter prochainement au créneau auprès du ministère des Finances, malgré son premier refus, le mois dernier.
REpower, dont Areva a acquis durant l'été 2006 29,99% du capital, avant de lancer une offre amicale en janvier à 105 Euros par titre, a été contré par le groupe indien Suzlon, qui a proposé 126 Euros par action... Cette dernière offre a été recommandée hier par le conseil de REpower, obligeant le groupe français à surenchérir s'il veut l'emporter.
Dans ce cas, la facture à venir passerait pour Areva de 600 ME à environ 770 ME. Toutefois, si le groupe jetait l'éponge, il n'aurait pas fait une mauvaise affaire sur le plan financier... En effet, la participation dans REpower a été acquise à un cours moyen de 32 Euros par action. Or, celle-ci cotait hier soir 135,5 Euros à Francfort !
En cas d'apport de ses titres à l'OPA de Suzlon, le groupe encaisserait 230 ME. A moins que, fort de sa participation de près de 30%, Areva ne parvienne à négocier un accord à l'amiable pour cohabiter avec Suzlon.
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