Pernod Ricard : forte hausse du bénéfice courant semestriel, 20% attendus sur l'exercice

08/03/2007 - 07:55 - Boursier.com

Synergies au rendez-vous...

Pernod Ricard présente ce matin les résultats de son premier semestre 2006/2007 (période de juillet à décembre). Le groupes de vins et spiritueux revendique "une très forte croissance", faisant état d'une progression de 20% du résultat opérationnel courant à 886 millions d'euros (ME), traduisant une amélioration de la marge opérationnelle à 25,3% (le chiffre d'affaires semestriel, précédemment annoncé, atteignant 3,5 milliards d'euros). Le résultat net courant du semestre s'améliore de 18% par rapport au premier semestre 2005/2006, à 529 ME, soit après exceptionnels un bénéfice net de 500 ME (+2,3%). Pour l'ensemble de l'année, le groupe chiffre désormais à +20% son objectif de croissance du résultat net (part du groupe), hors effet devises. Ainsi que le rappelle Pernod Ricard, le chiffre d'affaires consolidé (hors droits et taxes) du semestre s'élève à 3,507 milliards d'euros, en progression de 7,3%, soit 9,7% de croissance interne (effet devises -2,7%, effet périmètre +0,7%), tiré par les marques dites "super et ultra premium" et l'accélération des pays émergents. La mise en oeuvre rapide de l'intégration a permis de générer la totalité de l'objectif de synergies de coûts, avec 135 ME sur ce premier semestre, soit 270 ME en année pleine. Les frais de structure se sont ainsi élevés à 516ME (14,7% du chiffre d'affaires contre 16,3% pour la même période de l'exercice antérieur). Ceci, combiné au dynamisme de l'activité, s'est donc traduit dans une très forte croissance interne du résultat opérationnel courant (+20% de croissance interne, calculée sur les mois d'août à décembre pour les marques d'Allied Domecq et sur six mois pour le périmètre historique, à 886 ME) et une nouvelle amélioration du taux de marge opérationnelle qui passe de 23,5% à 25,3%. Toutes les régions ont contribué à cette croissance du résultat opérationnel courant, avec une nette amélioration tant en Europe qu'en France, et la confirmation du fort dynamisme des Amériques et de l'Asie/reste du monde. Pernod Ricard réalise à présent 53% de ses profits sur ces régions de forte croissance, et ce en dépit de la baisse du dollar. L'évolution défavorable des devises a cependant réduit de 40 ME la progression du résultat opérationnel courant exprimé en euros. Le résultat financier courant est une charge de 173 ME qui comprend principalement les frais financiers payés sur la dette pour 165 ME (ainsi qu'indiqué à l'issue du premier trimestre, le coût moyen de la dette ressort à 5% environ contre 4,5% prévus initialement), ainsi que l'amortissement des commissions bancaires pour la mise en place du financement 7 ME. Au 31 décembre 2006, la dette de Pernod Ricard atteignait 6,803 milliards d'euros, en hausse de 452 ME, en raison du paiement de 545 ME d'impôts sur la cession de Dunkin' Brands, réalisée sur l'exercice précédent. Hors paiement de cet impôt, la dette a diminué de 93 ME sur ce semestre, après versement du dividende pour 228 ME. Cette dette tient compte d'un niveau élevé des créances clients au 31 décembre 2006 lié à la saisonnalité des ventes : leur encaissement en ce début d'année va permettre la poursuite du désendettement sur le 2ème semestre, affirme le groupe. La charge d'impôts sur les éléments courants s'élève à 170 ME, soit un taux moyen d'imposition de 23,9% en ligne avec les anticipations. Il faut constater également la disparition de la contribution des activités cédées au résultat net du semestre (42 ME sur le premier semestre 2005/2006). Enfin les intérêts minoritaires sont quant à eux stables, à 14 ME. Ainsi, le résultat net courant atteint 529 ME, enregistrant une remarquable progression de 18% à taux de change constants, par rapport au premier semestre 2005/2006, en dépit de la cession de Dunkin' Brands. Le résultat opérationnel non courant est proche de l'équilibre à 21 ME. Les plus values sur cessions d'actifs, soit 11 ME (Rich & Rare, Canadian Club), ont partiellement compensé les charges non courantes du semestre, principalement liées à l'intégration d'Allied Domecq. Par ailleurs, le résultat financier non courant s'élève à 5M et la charge d'impôt sur les éléments non courants à 13 ME. Au total, les éléments non courants représentent donc une charge de 29 ME, contre un profit de 17 ME au premier semestre de l'exercice précédent. Ainsi, après prise en compte de l'ensemble de ces éléments non courants, le résultat net part du groupe atteint 500 ME sur le premier semestre 2006/2007, en progression de 2,3% par rapport à l'exercice antérieur. Commentant ces chiffres, Patrick Ricard a déclaré : "Je suis très satisfait de notre excellente performance au cours du premier semestre de l'exercice 2006/2007, qui reflète le plein succès de notre stratégie, et la réalisation de tous les objectifs que nous nous étions fixés lors de l'acquisition d'Allied Domecq. Ces remarquables résultats, et la très bonne activité observée en janvier et février, nous permettent d'anticiper pour l'ensemble de l'exercice 2006/2007, une croissance du résultat net courant part du groupe d'environ 20%, hors effet devises, si les conditions actuelles de marché se maintiennent ".



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