La période de turbulences liée au conflit qui a opposé les deux plus hauts dirigeants de Vinci ces dernières semaines est loin d'être terminée, contrairement à ce que laissait supposer la démission du président Antoine Zacharias le 1er juin dernier. L'avocat de ce dernier a en effet communiqué un courrier aux administrateurs du groupe, rapporte le quotidien 'Les Echos' ce matin, dans lequel il estime que son client n'a tout simplement pas démissionné ! Son départ de la salle du conseil le 1er juin dernier constituait selon le défenseur un mouvement d'humeur et non une démission.
Le quotidien financier précise que le procès-verbal de la séance, validé par l'ensemble des administrateurs, mentionne "La proposition de démettre Xavier Huillard de son poste de directeur général a été réfutée par 9 voix contre 7. Antoine Zacharias affirme que dans ces conditions il démissionne de son poste de président et d'administrateur de Vinci. Il se lève et quitte la salle". Mais le courrier de l'avocat précise que les administrateurs auraient voté "sous la menace", et soulève la question de la légalité de la "démission" d'Antoine Zacharias à qui il conseille de porter plainte contre X pour chantage. En cause, le comportement de Xavier Huillard qui avait fermement rappelé aux administrateurs, par un courrier également, que leur responsabilité juridique était engagée dans cette affaire.
Ces annonces interviennent au plus mauvais moment pour Vinci, déjà fragilisé par les luttes intestines et qui commence à faire l'objet de rumeurs, comme celle véhiculée hier par 'Le Figaro', selon laquelle le duo Veolia / Abertis pourrait préparer une offre sur le géant du BTP. Une information démentie par l'espagnol et que ne commente pas le groupe d'Henri Proglio, mais qui ajoute à la confusion.
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