LAGARDERE affiche un résultat net de 291 millions d'euros en 2006

12/03/2007 - 18:40 - Option Finance

(AOF) - Lagardère a publié ses résultats pour le compte de son exercice 2006. Son résultat net consolidé part du groupe s'est établi à 291 millions d'euros contre 670 millions en 2005. Hors EADS, il a atteint 268 millions d'euros, à comparer à 404 millions l'an passé. Le résultat opérationnel courant du groupe s'est élevé à 578 millions d'euros, dont 539 millions d'euros (+7%) réalisé par la division Lagardère Media. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un résultat net de 271 millions et sur un résultat d'exploitation media de 530 millions d'euros. Ces résultats ont été réalisés sur la base d'un chiffre d'affaires en augmentation de 7,6% à 13,999 milliards d'euros. Au 31 décembre 2006, la dette nette bancaire s'est élevé à 1,532 milliard d'euros en hausse par rapport à fin décembre 2005 (- 863 millions d'euros). Hors EADS, la dette nette s'élève à - 2,023 milliards d'euros, contre - 1,075 milliard à fin 2005. Cette hausse de l'endettement net reflète notamment les acquisitions effectuées au cours de l'année (Time Warner Book Group, titres Canal + France, Newsweb). La gérance a décidé de proposer à l'Assemblée Générale des actionnaires la distribution d'un dividende de 1,20 euro par action, contre 1,10 euro versé l'an passé. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Lagardère est un groupe industriel présent dans quatre activités. - L'activité distribution de presse, de communication et de loisirs sous les enseignes Virgin et Relay, première activité du groupe qui représente 29% du CA. - L'édition de presse magazine (14,3% du CA): Lagardère est notamment à la tête de Paris Match, Elle, Télé 7 jours, le Journal du Dimanche... - L'édition et la distribution de livres (12,6% du CA) Lagardère détient notamment les éditions Hachette, Hatier, Grasset, Larousse, Dalloz..., et est numéro un du livre de poche en France. Le groupe français racheté la branche édition du groupe américain Time Warner, faisant du groupe l'un des leaders mondiaux du secteur. -La production et l'exploitation audiovisuelle représente 4,8% du CA mais est en expansion. Lagardère est propriétaire de radios comme Europe 1 et RFM, et de chaînes de télévision thématiques comme Canal J et MCM. Suite au rapprochement de TPS et de CanalSat, Lagardère, prendra une participation de 20 % dans la nouvelle entité Canal+ France (TPS et les actifs de Groupe Canal+ dans la télévision à péage). Fin 2006 le groupe a affirmé sa volonté d'acquérir Sportfive, leader de la gestion des droits marketing et télévisés du football européen. Enfin, le secteur des hautes technologies (aéronautique, espace, défense) représente l'autre pôle d'activité du groupe qui détient une participation de 7,5% dans EADS.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le portefeuille d'activités de Lagardère dans les médias est diversifié, avec une présence dans des métiers cycliques (presse et audiovisuel) dépendants des investissements publicitaires et dans des métiers contra-cycliques, comme la distribution et les livres, qui résistent mieux en période de retournement conjoncturel. -Lagardère se rapproche un peu plus d'un statut de "pur" groupe de médias, ce qui se traduit par une réduction de la décote de conglomérat qui lui était appliquée grâce à la cession de la moitié de sa participation dans EADS. - La situation financière de Lagardère est saine et son exposition au dollar est limitée. - L'ambition du groupe dans le domaine de la télévision s'affirme avec le rachat de Sportfive qui devrait assurer au groupe des revenus récurrents et bien margés.

Les points faibles de la valeur

- Le statut juridique de la société (la commandite, qui permet de dissocier l'exercice du pouvoir de la détention du capital) interdit toute tentative d'offre publique d'achat. - Le groupe doit s'attaquer à l'amélioration de la rentabilité de son activité presse qui a connu un ralentissement en 2006. Un plan pour redresser la barredevrait être annoncé début 2007. - Les activités distribution (Virgin, Relay...) s'apparentent davantage à de la distribution spécialisée qu'à des médias, ce qui brouille l'image du groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Du fait de sa grande diversité, Lagardère est sensible à de multiples éléments. Le titre est par exemple sensible à la santé du secteur aéronautique. Dans le pôle communications, l'activité Presse est sensible à l'évolution de la publicité, mais également au cours du papier, matière première de base, alors que l'activité Livres est défensive. - Enfin, le recentrage du groupe sur les médias et notamment sur la télévision devrait contribuer à réduire la décote du titre.