Après deux années de rumeurs, Altadis a donc révélé cette semaine avoir été approché par Imperial Tobacco en vue d'un éventuel rapprochement, sur la base d'un prix de 45 euros par titre Altadis. Pour le groupe britannique, quatrième mondial de l'industrie tabagique après Altria (Philip Morris), BAT et Japan Tobacco, cette offensive serait aussi un mouvement de défense, afin de ne pas être absorbé lui-même par un concurrent ou racheté par un fonds.
L'opération Altadis/Imperial apparaît pleinement sensée au plan stratégique, reconnaissent les analystes : peu de doublons géographiques, création d'un géant européen, potentiel de synergies certain... Mais ce serait également un moyen de maîtriser son destin dans la phase de consolidation actuelle (rachat de Gallaher par Japan Tobacco fin 2006). A l'heure actuelle, la capitalisation d'Imperial pourrait encore être à la portée de Philip Morris ou de BAT (même si ce dernier semble peu enclin aux prix actuels). L'éventuelle entité fusionnée serait une cible nettement plus exigeante.
Par ailleurs, selon certains articles de la presse britannique, le fonds Kohlberg Kravis Roberts s'intéresserait lui aussi plus ou moins activement au secteur. Là encore Imperial Tobacco apparaît comme une proie possible.
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