GFI INFORMATIQUE : hausse de 69% du résultat net en 2006

19/03/2007 - 18:23 - Option Finance

(AOF) - GFI Informatique a dégagé un résultat net de 18,9 millions d'euros en 2006, en progression de 69%. Le résultat opérationnel courant s'est élevé à 40,3 millions d'euros, soit une marge opérationnelle de 6,4% contre 5,5% en 2005. En 2006, le groupe a enregistré 6,6 millions de charges opérationnelles non courantes qui se sont composées notamment de 6,2 millions de charges de restructurations dont 3,7 millions d'euros en Italie et 2,5 millions d'euros en France. Début février, GFI avait publié un chiffre d'affaires de 633,1 millions d'euros en croissance de 16,4% dont 7,4% d'organique. La dette nette du groupe s'est établi à 53,7 millions d'euros à fin décembre 2006, soit un gearing ratio de 29%. Le groupe a conclu au premier trimestre 2007 avec son pool bancaire un contrat de refinancement de son emprunt obligataire (OBSAR) d'un montant de 50 millions d'euros sous forme de crédit à moyen terme amortissable sur 5 ans. "GFI Informatique présente donc une structure financière particulièrement solide qui lui donne des marges de manœuvre permettant de financer son programme d'acquisitions" a précisé le groupe dans un communiqué. Le groupe proposera à l'Assemblée générale le versement d'un dividende de 0,20 euro par action au titre de son exercice 2006. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

GFI Informatique est un groupe international offrant des prestations de services en technologies de l'information. Le groupe met au service de ses clients son expertise en matière de conseil, de solutions logicielles, d'ingénierie, d'intégration de systèmes et d'infogérance. Présent à tous les stades du cycle de vie des systèmes d'information, GFI Informatique conçoit, réalise, met en œuvre et administre des applications à forte valeur ajoutée principalement pour les grandes entreprises, les administrations et les collectivités territoriales. Le Groupe compte plus de 30 agences en France et 9 filiales étrangères. Première étape d'un nouveau plan triennal, GFI Informatique a annoncé, en décembre 2005, l'acquisition des sociétés Adelior et Actif, l'ensemble représentant un chiffre d'affaires annuel de 75 millions d'euros et un peu plus de 1.000 salariés.

FORCES ET FAIBLESSES

Les points forts de la valeur

- Le plan d'économies et le recentrage sur les marchés où GFI Informatique dispose d'une présence forte (notamment en France, Espagne, Portugal et Canada) devraient permettre une amélioration significative de la marge et un retour à la croissance. Son PDG, Jacques Tordjman, affiche l'objectif de redevenir, en 2008, un des groupes les plus performants du secteur. - Le titre bénéficie d'un attrait spéculatif lié à l'effet de levier attendu suite aux cessions et au plan d'économie. De plus, son président Jacques Tordjman, proche de la retraite, qui n'a jamais exclu un rapprochement avec un autre acteur du secteur, pourrait aussi envisager à une cession du groupe après son redressement.

Les points faibles de la valeur

- Le niveau de marge d'exploitation de GFI Informatique est tombé à un très bas niveau par rapport aux normes du secteur et le groupe a publié en 2004 un résultat net négatif pour la première fois de son histoire. - Le groupe n'a pas atteint une taille critique en Europe, particulièrement en Allemagne, UK, Suisse et Benelux. L'Italie, également en difficultés, et l'Allemagne semblent sur la voie du redressement. GFI Informatique a finalisé, en octobre 2005, la cession de sa filiale au Royaume-Uni. - Son positionnement trop peu européen condamne le groupe à voir lui échapper les grands contrats d'infogérance.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Dans une société de services et d'ingénierie informatique, l'essentiel des charges d'exploitation réside dans les salaires des consultants. A ce titre, le taux d'utilisation des consultants de l'entreprise par rapport à celui du secteur est un indicateur important à suivre. Lorsqu'il diminue (c'est-à-dire que le nombre de consultants sans mission augmente), les charges de l'entreprise pèsent davantage sur la rentabilité. Parallèlement, l'effectif est à surveiller. Ces éléments sont d'autant plus importants que la rentabilité de ces sociétés est plafonnée. En effet, toute augmentation de chiffre d'affaires requiert une augmentation de l'effectif. - Cyclique, le secteur est sensible aux dépenses en informatique des sociétés et des administrations. Alors que l'activité d'intégration de systèmes est sensible à l'environnement économique, l'activité d'infogéreance est plus défensive.