CIMENTS FRANCAIS: émet pour 500 millions d'obligations

21/03/2007 - 18:15 - Option Finance

(AOF) - Ciments Français a lancé, dans le cadre de son programme EMTN, une émission obligataire de 500 millions d'euros d'échéance 2017 au spread de 60 points de base sur le mid-swap. Cette transaction a été dirigée conjointement par ABN Amro, Natixis et Royal Bank of Scotland, la transaction a été quatre fois souscrite. Les obligations seront cotées à la bourse du Luxembourg. Au même moment, Ciments Français a lancé une offre de rachat partiel sur la souche existante de 350 millions d'euros (coupon 5,875 %) d'échéance juillet 2009, pour un montant maximum de 210 millions d'euros. Cette offre expirera le 29 mars prochain et n'est pas destinée aux USA et à l'Italie. Le règlement de la nouvelle émission obligataire ainsi que celui de l'opération de rachat auront lieu le 4 avril 2007. Ces deux opérations permettront d'optimiser les conditions de financement, d'augmenter l'échéance moyenne de la dette, et de fournir les ressources nécessaires aux programmes d'investissements du Groupe. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Ciments Français est la deuxième société cimentière cotée à la Bourse de Paris. Depuis 1992, la société est filiale (à hauteur de 75 %) de l'italien Italcementi Group, cinquième cimentier mondial. Réalisant 68 % de son chiffre d'affaires dans le ciment, la société est également présente dans les granulats et le béton prêt à l'emploi. Ciments Français publiera son chiffre d'affaires annuel le 2 février. Le groupe bénéficie actuellement d' un climat favorable en Europe de l'Ouest qui devrait se traduire sur ses résultats de l'exercice 2006.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Ciment Français bénéficie d'une des meilleures rentabilités opérationnelles du secteur en Europe. - En décembre, Ciments Francais a, une fois de plus, démontré son dynamisme en concluant un accord de partenariat avec Mercury Group, un des principaux groupes industriels kazakhes, et Sembol Group, société de construction, pour donner naissance au principal producteur de ciment d'Asie Centrale. - Ciments Français avec un climat favorable en Europe de l'Ouest qu devrait se poursuivre également au niveau mondial pour 2007. Les rythmes de croissance continueront d'être tirés par les pays émergents, alors que, dans les pays développés, un ralentissement se dessine clairement aux Etats-Unis à la suite d'un retournement de l'immobilier résidentiel. - Le groupe profite d'une clientèle fortement diversifiée, ce qui limite le risque clients. - Ciments Français souhaite se développer, à partir de sa position de leader en Egypte, au Proche-Orient , zone géographique très intéressante. Le groupe envisage également d'accroitre sa présence en Inde, qui constitue un marché stratégique. - Italcementi pourrait décider de racheter les minoritaires du groupe. Nénamoins, l'épée de Damoclès est présente depuis plus 15 ans et donne régulièrement lieu à des rumeurs.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est pénalisé par sa taille limitée à l'échelle nationale et par une moindre présence dans certains pays émergents par rapport à ses concurrents, alors que ces pays sont une priorité stratégique pour les cimentiers. - Le faible flottant de Ciments Français (13 % du capital) limite l'attrait du titre auprès des investisseurs. Notons qu'Italcementi procède régulièrement à des achats de titres sur le marché et pourrait donc racheter sa filiale.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les groupes de matériaux sont dépendants de l'activité de la construction, fortement cyclique. A ce titre, leur activité est soumise à l'évolution du nombre des permis de construire et des mises en chantiers, qui sont eux-mêmes influencés par la conjoncture économique, le niveau des taux d'intérêts (coût du crédit) ou encore le climat. - Traditionnellement, l'activité du groupe est plus forte au second semestre, les six premiers mois de l'année étant généralement consacrés à la maintenance des activités. - Il faut également porter une attention particulière à l'évolution du prix de l'énergie, laquelle représente 30 à 35 % des coûts de production du ciment.