Près de cinq mois après avoir rejeté la proposition initiale de Mittal Steel, le conseil d'administration d'Arcelor pourrait finalement recommander, à l'issue de la réunion prévue ce dimanche, la fusion conduisant à la création du leader mondial incontesté de la sidérurgie.
Les dirigeants des deux groupes mettraient la dernière main à un projet d'accord. Il semble acquis qu'Arcelor sera valorisé à plus de 40 euros par action, peut être aux alentours de 43 euros selon 'La Tribune'.
La réticence (pour employer un euphémisme) de Guy Dollé aura donc payé, conduisant à une amélioration substantielle tant des conditions financières que stratégiques de l'offre de Mittal Steel. Le lorrain, dont la vie professionnelle a toujours été ancrée dans la sidérurgie, ayant gravi tous les échelons depuis son arrivée chez Usinor en 1980 jusqu'à la direction exécutive d'Arcelor, n'aura pas lésiné sur les moyens de défense... Jusqu'à des déclarations peu honorables (la "monnaie de singe") ou des manoeuvres guère prisées de certains actionnaires privés de leur voix au chapitre. Ce fut tout d'abor le transfert de Dofasco au sein d'une fondation privée de droit néerlandais pour la soustraire du périmètre du groupe, puis plus récemment l'élaboration d'un projet concurrent avec Serverstal - quitte à assurer à M. Mordashov une indemnité de rupture de 140 millions d'euros si Mittal Steel montait malgré tout à plus 50% du capital...
Reste qu'au bout du compte M. Dollé obtiendra sans doute, outre de conserver sa place, le prix qu'il réclamait, près du double de l'offre initiale de Lakshmi Mittal ! En outre, ce dernier a accepté de mener une véritable révolution de palais au sein du groupe qu'il a bâti, dont l'actionnariat était monopolisé par les membres de sa famille. Des réformes seront menées pour amener Mittal Steel aux standards de gouvernance attendus. En particulier, sa participation au sein du nouveau groupe pourrait être inférieure à 45% alors qu'il visait une claire majorité au départ.
(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.