(AOF) - Les courtisans d'Euronext font de la surenchère. Dans une interview accordée à "La Tribune", le patron du Nyse, John Thain, affirme disposer "d'une très grande flexibilité financière avec 650 millions de dollars de cash et aucune dette". Ce dernier dit ainsi avoir les moyens financiers de relever son offre sur Euronext. Ces propos font suite à l'amélioration des termes de l'offre présentée, cette semaine, par Deutsche Börse à son homologue paneuropéen. Euronext, objet de toutes les convoitises, a le choix entre un mariage européen ou transatlantique. Selon le patron de la Bourse de New-York, "un intervenant mondial est plus attrayant qu'un champion européen". De plus, selon le patron du Nyse "la transaction renforce Paris en tant que centre financier. La proposition de la Deutsche Börse déplacerait une vaste majorité d'emplois et le centre financier vers Francfort". Le dirigeant rappelle que les deux opérateurs boursiers se sont choisis mutuellement sur les bases d'une philosophie semblable en ce qui concerne l'approche horizontale de leurs activités. Ce dernier ajoute : "Nos marchés fonctionnent de façon similaire avec un accès identique des investisseurs particuliers et institutionnels, ce qui n'est pas vrai partout". Le patron du Nyse souligne que "les équipes de direction des deux groupes s'entendent très bien, ce qui présage une bonne coopération. Ce dernier point est un obstacle pour un rapprochement Euronext-Deutsche Börse".