"D'ici à 2030, il devrait y avoir 25 nouvelles centrales nucléaires" en Russie. Patrick Kron, le PDG d'Alstom, fait le point ce matin dans 'Les Echos, sur les perspectives du marché russe, où le groupe vient de créer une joint venture dans le nucléaire civile.
La société commune, détenue à 49% par Alstom et 51% par Atomenergomash, filiale de l'organisme d'Etat en charge du nucléaire civil russe, fournira les turbines des îlots conventionnels des centrales nucléaires. "En régime de croisière, (la joint venture) devrait atteindre quelques centaines de millions d'euros de chiffre d'affaires" a indiqué le dirigeant.
"Elle devrait commercialiser ses premiers équipements d'ici à quatre ou cinq ans, mais contribuera au résultat d'Alstom avant, via des royalties pour notre technologie. Par ailleurs, nous lui vendrons les composants nécessaires à son activité de fabrication, tant qu'ils n'existeront pas chez des fournisseurs locaux".
Patrick Kron précise qu'Alstom transfèrera à la joint venture sa technologie des turbines "Arabelle", qui est adaptée aux centrales nucléaires de grande puissance (supérieure à 1.000 MW). "Cet accord constitue une reconnaissance par la Russie du savoir-faire d'Alstom, qui est leader mondial du domaine avec plus de 25% des îlots conventionnels du parc nucléaire installé et même 35% pour les centrales de plus de 1.200 mégawatts", a-t-il précisé.
Le groupe français est également en discussion en Inde avec le principal fabricant d'équipements énergétiques, BHEL, en vue d'un partenariat sur les îlots conventionnels, a ajouté Patrick Kron.
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