Quelles conséquences à l'accord de "ciel ouvert"?

05/04/2007 - 14:14 - Option Finance

(AOF) - Après quatre années de négociations, les 27 ministres européens des Transports ont approuvé à l'unanimité le texte sur le "ciel ouvert" visant à libéraliser les vols transatlantiques. S'il est appliqué, celui-ci devrait permettre aux compagnies aériennes européennes et américaines d'effectuer des liaisons entre toutes les villes d'Europe et des Etats-Unis. Standard & Poor's est revenu sur le sujet dans une étude. La Royaume-Uni avait, jusqu'à aujourd'hui, le privilège d'effectuer 37% des liaisons à partir de son aéroport d'Heathrow, où seuls British Airways, Virgin Atlantic, United Airlines et American Airlines étaient autoriser à voler vers le pays de l'Oncle Sam. Aussi, la Grande-Bretagne a longtemps été réfractaire à ces accords et continue de réclamer des aménagements. Une concession a été entérinée: l'accord de "ciel ouvert" ne s'appliquera qu'en 2008, au lieu du 28 octobre 2007, afin de laisser à l'aéroport de Londres le temps d'une transition. Standard and Poor's estime qu'un tel accord pourrait avoir comme conséquence l'accélération de la consolidation du secteur européen des compagnies aériennes. Les grandes compagnies, comme Air France et Lufthansa, devraient profiter du "ciel ouvert" pour effectuer des vols vers les Etats-Unis à partir de n'importe quelle ville européennes. En revanche, les petites compagnies seront perdantes et devraient subir une vraie pression concurrentielle. Iberia cherche déjà un partenaire dans ce cadre, souligne l'agence de notation. British Airways est la grande perdante parmi les compagnies car, jusque là, elle profitait de son avantage concurrentiel sur les autres acteurs du secteur. Selon Standard and Poor's, la rentabilité du groupe et sa note de crédit pourraient en être impactées de façon négative. (A.C-F)