Le ton est monté d'un cran, hier, entre Danone et son partenaire chinois, Wahaha. Après avoir évoqué de simples "négociations" en cours, le groupe agro-alimentaire français a menacé de traîner Wahaha devant les tribunaux chinois, si aucun accord n'est trouvé dans les 30 jours.
Le groupe a fait savoir que son PDG, Franck Riboud, a envoyé une lettre en ce sens au patron de Wahaha, Zong Qinghou. Malgré le succès de leur société commune (ou à cause de ce même succès), Danone a été attaqué ces derniers jours par Zong Qinghou, par presse interposée.
Le dirigeant a accusé Danone de vouloir prendre le contrôle d'entreprises non inclues dans la société commune et de ne pas comprendre la culture chinoise... Danone, qui détient 51% de la joint venture (et de la marque Wahaha) selon un accord signé en 1996, a réfuté hier ces allégations.
Lors d'une conférence de presse à Pékin, Emmanuel Faber, le président de Danone pour la région Asie-Pacifique, a estimé que son partenaire a violé l'accord, en commercialisant seul des produits de la marque en dehors de la joint venture.
Selon le dirigeant, Wahaha a développé des activités en concurrence directe avec celles de Danone, en utilisant les méthodes, les recettes et les mêmes gammes de produits que celles de la joint venture.
En 2006, après avoir trouvé avec peine un un accord pour réintégrer les société illégales au sein de la société commune, Wahaha a coupé depuis décembre dernier tout contact direct avec Danone.
L'issue de cette dispute est loin d'être neutre pour le géant français des produits laitiers, des boissons et des biscuits : la société commune chinoise a réalisé en 2006 un chiffre d'affaires supérieur à 1 MdE, et a représenté 5 à 6% du résultat opérationnel du groupe et 2 à 3% de son bénéfice par action, a indiqué Emmanuel Faber.
(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.