IPSOS à vendre ?

11/04/2007 - 18:27 - Option Finance

(AOF) - D'après l'hebdomadaire "Challenges" daté du 12 avril, Jean-Marc Lech et Didier Truchot, les deux principaux actionnaires d'Ipsos, sont "prêts à étudier des propositions de rachat". Outre des fonds d'investissement, Omnicom et Publicis figureraient parmi les candidats à l'achat de la société d'études valorisée 917 millions d'euros. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Fondé en 1975, Ipsos est spécialisé dans les études par enquêtes. Son chiffre d'affaires se répartit entre cinq métiers : les études marketing (plus de la moitié du chiffre d'affaires), les études publicitaires (22,8% du CA), les études médias (7% du CA), les études de satisfaction de clientèle (8,5% du CA) et enfin les sondages d'opinion (7,2% du CA). En 2005, Ipsos s'est lancé dans des acquisitions comme celles du britannique Mori, première société indépendante dans le domaine des études au Royaume-Uni, d'Understanding aux Etats-Unis et de Camelford Graham au Canada. Par ces achat, il renforce sa position de leader mondial des études par enquêtes, un segment qui croît plus fortement que l'ensemble du marché des études.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe compte parmi ses clients de grands " consommateurs " d'études, c'est-à-dire les groupes présents dans les produits de grande consommation, mais aussi les groupes de télécommunication et de technologie. - Doté d'une excellente réputation, le groupe est également avantagé par la stabilité et la qualité de son management. - Ipsos est une société sécurisante pour les investisseurs, en raison de sa moindre exposition à la conjoncture publicitaire. - Le groupe entend poursuivre ses opérations de croissance externe ciblées, en vue de se renforcer dans l'un de ses cinq métiers et/ou de compléter sa couverture géographique (notamment en Amérique du Nord, en Europe Centrale et en Asie). Il vise un chiffre d'affaires de 1 milliard en 2007.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe, qui réalise 50 % de son chiffre d'affaires hors d'Europe dont 44 % en Amérique du Nord et Amérique Latine, est exposé au dollar. - Le marché des études reste petit au niveau mondial, et sa taille est minime par rapport à celui de la publicité.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le secteur de la communication hors média échappe à la baisse des investissements publicitaires, mais dépend des investissements des entreprises, qui eux, évoluent en fonction de la conjoncture économique. - Par ailleurs, un mouvement de concentration dans ce secteur très atomisé pourrait conférer au titre un intérêt spéculatif dans la mesure où le flottant du groupe dépasse les 50 %.