L'ARCO, l'association qui défend les intérêts des obligataires d'Eurotunnel, rappelle avoir rejeté (le 31 mai 2006 dernier) le plan de Goldman Sachs / Macquarie tel qu'il a été présenté par la société, ajoutant qu'elle ne connaît "toujours pas le détail des termes de l'accord préliminaire de restructuration".
Les Obligataires "ne comprennent pas les raisons pour lesquelles la société a décidé de rejeter le plan qu'ils ont proposé, ni son refus de travailler avec les Obligataires pour développer leur proposition". Le comité Ad Hoc, qui regroupe, lui, les principaux créanciers de l'opérateur, a en effet indiqué avant-hier qu'il ne jugeait pas acceptable ce projet déposé avec la Deutsche Bank.
"Eurotunnel semble avoir mal compris certains points essentiels de la proposition des Obligataires", indique dans son communiqué l'ARCO, qui regrette que la société ait préféré attaquer les promoteurs du projet plutôt que de préférer le dialogue. "Eurotunnel semble déterminé à suivre un plan d'action voué à l'échec - le Plan Goldman Sachs / Macquarie n'est pas à même d'être mis en oeuvre sur une base consensuelle, puisqu'il a été rejeté par les Obligataires - sans chercher les alternatives, ou leur attribuer la considération qui leur est due", poursuit l'ARCO, qui ne baisse pas les bras et veut encore négocier avec toutes les parties à ce dossier.
Eurotunnel a annoncé mardi, en même temps que son rejet du plan Deutsche Bank, avoir demandé aux autorités de marché française et britannique (AMF et UKLA) de vérifier si la démarche des créanciers subordonnés n'a pas été conçue aux seules fins d'induire en erreur certains acteurs du marché, et notamment les actionnaires qui pourraient réaliser des transactions sur ces obligations ou sur des titres de capital Eurotunnel dans l'espoir de bénéficier des retours sur investissement mis en avant par ces créanciers. Ambiance tendue, donc, dans le dossier...
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