La famille Halley n'est pas vendeuse de ses 13% du capital de Carrefour ! Robert Halley, président du Conseil de surveillance du distributeur, met ainsi en garde Bernard Arnault et le fonds Colony, les nouveaux actionnaires du groupe...
Dans un entretien au quotidien 'Les Echos' publié ce jeudi, il dément avoir confié un mandat à des banques conseil, ni rencontré des acquéreurs potentiels... La participation familiale est "tout à fait primordiale et stratégique pour nous" et une "large majorité" des membres de la famille partage cette vision, affirme-t-il. "Nous n'envisageons pas de sortir (...) Carrefour a un potentiel d'appréciation important".
Il réaffirme n'avoir pris "aucune initiative" visant une cession du bloc familial, se disant "excédé par cette rumeur (...) Il n'y a eu aucun processus de cession ou de recherche d'acquéreur de la part du groupe familial".
Les spéculations sur des discussions avec le groupe indien Reliance sont qualifiées d'"élucubrations", Robert Halley affirmant que ni lui-même, ni José Luis Duran, le directeur général, n'a rencontré les dirigeants de Reliance.
Tout en réaffirmant le rôle de la famille, Robert Halley ne repousse pas Arnault et Colony, qui ont acquis récemment près de 10% du capital, et se réservent la faculté de se renforcer jusqu'à 20%. Le dirigeant se dit ouvert à leurs propositions de mieux valoriser le patrimoine immobilier, "mais à une condition, garder la maîtrise de l'essentiel de l'immobilier opérationnel. Cette question est déjà examinée avec la plus grande attention et sans tabou". Toujours sur l'immobilier , il estime "intéressant de recueillir l'avis de Colony, compte tenu de l'expertise développée chez Accor", tout en soulignant qu' "on ne peut pas comparer des hôtels et des hypermarchés".
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