Taux d'intérêt : le Président de Meilleurtaux s'exprime avant la décision de la Fed

29/06/2006 - 19:07 - Boursier.com

Quelle répercussion d'une hausse des taux sur le marché immobilier français ?

C'est ce soir que la banque centrale américaine doit se prononcer en faveur ou non d'un resserrement de ses taux directeurs. Les économistes tablent cependant sur une nouvelle hausse d'un quart de point du taux des fed funds (fonds fédéraux), à 5,25% cette fois. Spécialiste du marché de l'immobilier et étroitement concerné par d'éventuels mouvements de taux, Christophe Crémer, Président de Meilleurtaux, propose aujourd'hui un éclairage sur les répercussions que cette hausse pourrait avoir sur le marché immobilier français, dans le cas où la Banque Centrale Européenne (BCE) relèverait à son tour le taux de 'refi'. Pour ce courtier en crédit immobilier, les décisions de la Fed risquent de changer la donne. Cette nouvelle augmentation, si elle a bien lieu, devrait avoir des répercussions sur la croissance française. "En effet, en France, la croissance est intimement corrélée à l'augmentation des crédits des ménages (+16% par an) et ce recours aux crédits était justifié par les faibles taux d'intérêt pratiqués jusqu'alors", souligne le dirigeant de Meilleurtaux.com. Christophe Crémer poursuit : "Si le taux d'endettement des ménages ne progressait plus, les experts s'accordent à dire que la croissance du pays chuterait de 1%. Le projet d'augmenter à nouveau les taux d'intérêt de la Fed et, par extension, ceux de la BCE laisse donc entrevoir un ralentissement de la croissance qui ne pourrait, alors, pas atteindre les 2,5% escomptés pour la fin 2006." Le spécialiste des crédits immobiliers estime que si le gouvernement multiplie les mesures pour favoriser l'accession à la propriété, ces annonces constitueraient, également, un frein important aux crédits immobiliers. Enfin, le patron de Meilleurtaux.com rappelle qu'en 2005, le taux d'un prêt immobilier moyen sur 15 ans atteignait 3,37% pour un excellent dossier. Aujourd'hui, celui-ci est de 3,60% soit une augmentation d'environ 0,3% et il devrait atteindre 3,8% à la fin du mois de juillet puis 4% en fin d'année 2006. Après l'année record de 2005, les taux d'intérêt reviennent ainsi progressivement à leur niveau de fin d'année 2004 (4,10%), conclut le Président du groupe.



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