(AOF) - Alors que le projet d'HSBC de contrôler à terme Bank of Communications, dont elle détient 19,9%, a été remis en cause par une nouvelle réglementation de la Commission de régulation bancaire, le président de la banque chinoise, Jiang Chaoliang, s'est voulu rassurant. Ce dernier a déclaré qu'un contrôle plus sévère des autorités de régulation n'empêcherait pas son partenaire HSBC de relever sa participation dans BoCom jusqu'à 40%. BoCom va en effet changer de statut pour devenir une "grande banque publique", son total d'actifs ayant dépassé 1000 milliards de yuans (130 milliards de dollars). La nouvelle réglementation de la Commission de régulation bancaire lui interdit d'aller au-delà de ce pourcentage alors que son accord avec BoCom prévoit une montée jusqu'à 40% entre 2008 et 2012, sous réserve du feu vert gouvernemental. Le 13 avril dernier, le "Daily Telegraph" révélé que la banque britannique réfléchirait à accroître sa participation dans une autre banque chinoise. La banque visée serait Bank of Shanghai. Ainsi, le journal qui cite des sources proches du dossier, évoque la possibilité pour HSBC d'augmenter sa part de 8% dans la banque chinoise et/ou d'étendre sa collaboration avec l'établissement. (AOF)
HSBC, pour HongKong & Shangai Banking Corporation, a été créée en 1865 pour financer les échanges commerciaux entre la Chine et l'Europe. Aujourd'hui, basée à Londres, HSBC Holdings est la deuxième banque mondiale (par la capitalisation boursière). Ses activités se répartissent entre les services financiers aux particuliers, la banque commerciale, la banque de financement et d'investissement, la banque privée et le crédit à la consommation. A l'international, HSBC Holdings intervient principalement aux Etats-Unis, en Europe, à Hong-Kong et dans le reste de l'Asie-Pacifique. Le groupe compte 9600 bureaux répartis dans 76 pays.
Les points forts de la valeur
- Le groupe dispose d'importants fonds propres et d'une structure financière saine. - Depuis l'entrée d'HSBC sur le marché du crédit à la consommation, les activités du groupe sont bien réparties entre services aux entreprises et aux particuliers. - HSBC est mieux positionnée que ses concurrentes européennes sur les marchés émergents à fort potentiel de croissance (Mexique, Brésil, Chine et Inde).
Les points faibles de la valeur
- La baisse du dollar, dans lequel sont libellés les dividendes, ne profite pas aux actionnaires britanniques d'HSBC. - Le risque d'un ralentissement de l'économie américaine pourrait peser sur le résultats du groupe étant donné les créances douteuses détenues par la banque sur ce marché. La faiblesse du dollar pèse sur le cours de l'action. - Le groupe risque de faire face à une pression continue à une pression sur ses revenus.
Les indicateurs qui relatent l'état de santé des économies asiatiques ou d'Amérique Latine sont à suivre de près. Par ailleurs, en tant que valeur financière, le titre est sensible à l'évolution des taux d'intérêts. Du fait de son positionnement sur la banque d'investissement, le groupe est dépendant de l'évolution des marchés financiers. Enfin, au titre de son activité de banque de détail, HSBC Holdings est sensible à la fois au niveau d'épargne et au niveau de consommation des ménages.