Une évolution du capital de Moneyline et/ou un rapprochement avec un autre industriel du secteur sont des rumeurs qui revenaient fréquemment dans le petit monde des transactions sécurisées. C'est finalement sans surprises que le Président fondateur de Moneyline, Marc Bonnemoy, s'est tourné vers son grand concurrent Ingenico à qui il faisait de l'ombre sur certains segments du marché français de la monétique intégrée.
Le Directeur Général d'Ingenico, Amédéo d'Angelo déclarait encore au mois de mars dernier qu'Ingenico était en phase de reconquête de parts de marchés en France. Il avait estimé qu'Ingenico occupait une part de marché comprise de 35% à 37% en France.
Sur un marché français de la monétique intégrée qu'elle estime autour de 65 Millions d'Euros, la société Moneyline revendique une part de marché de plus de 50% auprès de la grande distribution avec une présence auprès des enseignes Cora, Auchan, Franprix ou Leclerc alors qu'Ingenico est référencé chez Carrefour et Monoprix.
En dehors de ce marché saturé de la grande distribution, la stratégie de développement de Moneyline se tourne vers les enseignes à taille moyenne avec des références comme Sephora, Animalis, ou encore toutes les enseignes du groupe PPR (Fnac, Printemps, But, Conforama).
Sur le marché des petits commerces occupé par les banques référençant les constructeurs et les distributeurs comme Cartes & Services, Moneyline est moins présent avec une part de marché estimée à 5%.
Le rapprochement des deux sociétés permet donc de créer le "leader incontestable" des solutions monétiques pour la grande distribution et le commerce organisé grâce à la solution Axis C3 de MoneyLine combinée avec la gamme de terminaux de paiement Ingenico, la plus complète du marché.
Mais Moneyline réalise également une partie de son chiffre d'affaires dans les automates bancaires (remise de chèques...). 34% du chiffre d'affaires 2005 de Moneyline provient de cette division. Or, les complémentarités avec Ingenico sur cette activité sont beaucoup moins évidentes.
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