Les bonnes performances économiques continueront de soutenir les valeurs

20/04/2007 - 17:07 - Option Finance

(AOF) - Depuis le début de l'année, le DAX a augmenté de 9%, alors que dans le même temps le contrat bund baissait de 2,5%, note NATIXIS. L'indice boursier allemand superforme la plupart des autres indices européens. [-53]Ë titre de comparaison, L'Eurostoxx 50 n'a progressé que de 3,5% sur la même période. Cette sur-performance s'explique par le dynamisme de l'économie outre-Rhin. L'Allemagne est devenue le moteur de l'économie européenne - d'autant que la hausse de 3 points de TVA sur le territoire cumulée à l'appréciation de 17% de l' euro face au dollar et la hausse de 175 pb du taux repo de la BCE depuis un an, n'ont eu que très peu d'effets sur sa conjoncture. En revanche, la baisse du contrat bund est plus difficilement explicable, admet NATIXIS. L'unique explication semble passer par une réallocation d'actifs au profit des actions et au détriment des obligations. Les risques, en effet, qui semblaient émerger en début d'année avec en particulier une récession aux Etats-Unis et un ralentissement en Allemagne se dissipent au fil des publications de statistiques. C'est pourquoi, pour NATIXIS, cette réallocation n'est sans doute pas terminée. En France, le CAC a atteint un nouveau sommet et se dirige vers les 6000 points. L'indice parisien grimpe depuis son plancher à 5295 points de mars. Les bons chiffres en matière de consommation publiée aujourd'hui confirment la bonne tenue de l'économie française. La dépense des ménages a progressé plus fortement que prévue à 0,7% en mars pour atteindre 2,1% sur le premier trimestre. Pour l'économiste Nicolas Bouzou, les causes de cette frénésie de consommation résident dans l'accélération du pouvoir d'achat (+2,8% en 2006 contre 1,3% en 2005), le recul du taux de chômage et le reflux des cours du pétrole qui redonne des marges de manœuvre financières des ménages. Pour Marc Touati, président de l'ACDE, la bulle immobilière continue d'entretenir le dynamisme de la consommation mais masque les difficultés désormais récurrentes du secteur automobile (en baisse de 0,2% en mars). Et Olivier Gasnier de la Société Générale d'ajouter, "le rebond de mars est tiré par les dépenses en biens d'équipement du logement "dont on sait qu'elles se traduisent par une très forte déperdition en exportations. Le dynamisme de la consommation ne devrait donc se retrouver que partiellement dans la croissance du PIB au premier trimestre". Mais globalement, l'optimisme consensuel qui se dégage de l'économie française devrait continuer de soutenir la bourse parisienne. Par ailleurs, NATIXIS précise qu'au cours de la semaine écoulée, les marchés obligataires se sont nettement redressés sur fond d'une poursuite de la baisse du dollar et de rebond des marchés boursiers. Aux Etats-Unis, les taux longs se sont détendus de l'ordre de 10 pb, avec un taux 10 ans à 4,63%, suite aux bons chiffres d'inflation 5CPI en baisse à 2,5%). Les taux longs européens ont également baissé en dépit de la forte hausse de l'indicateur avancé ZEW augurant d'une amélioration de la croissance outre-Rhin. Les niveaux de rendements attractifs avec notamment un 10 ans allemand à 4,25% au plus haut depuis 4 ans ont, somme toute, incités les investisseurs à revenir à l'achat. Mais, d'après la banque, le maintien vraisemblable d'une activité soutenue en Europe devrait laisser ses marchés obligataires sous-performer par rapport à leurs homologues américains.