LVMH remporte une nouvelle fois son procès face à Morgan Stanley. La Cour d'Appel de Paris a confirmé le jugement prononcé le 12 janvier 2004 par le tribunal de commerce de Paris, condamnant la banque d'affaires à indemniser un préjudice fixé à 30 Millions d'Euros, pour avoir dénigré le groupe de luxe dans ses analyses entre 1999 et 2003 alors que la banque était conseil d'une société concurrente. La Cour n'a cependant pas confirmé le montant des indemnités, laissé à l'appréciation d'un expert indépendant.
L'affaire avait fait grand bruit dans le monde de la finance, en soulevant la question de l'indépendance des analystes pour juger de sociétés souvent clientes de leur employeur.
Fin mars, Morgan Stanley estimait que les implications de ce procès en appel étaient extrêmement importantes "compte tenu du rôle joué par l'analyse financière dans le fonctionnement efficace des marchés de capitaux". La banque estimait alors notamment que le maintien éventuel de la décision du Tribunal de Commerce, qui avait tranché en faveur de LVMH, "constituerait un précédent dangereux car cela fournirait aux sociétés des moyens de pression pour tenter de contraindre les analystes à exprimer des opinions qui soient conformes à leurs voeux". Morgan Stanley jugeait de surcroît que cela impliquerait de graves conséquences en France pour la liberté d'expression, l'indépendance des analystes et "l'existence même" de ces derniers. "
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