Eiffage : Jean-François Roverato espère bien prouver l'action de concert autour de Sacyr

24/04/2007 - 07:30 - Boursier.com

Et accepterait une offre à 129,30 euros, en cash...

Le groupe espagnol Sacyr Vallehermoso s'offre encore une pleine page dans la presse financière du matin, pour expliquer sa position dans le dossier Eiffage. "Sacyr Vallehermoso est devenu le premier actionnaire d'Eiffage au regard de trois données principales", souligne le groupe. D'une part "la cohérence de sa stratégie et le potentiel de développement des différentes activités", d'autre part "le capital humain, l'excellence professionnelle de ses équipes, la culture d'entreprise" et enfin "la complémentarité presque totale avec les positions de Sacyr Vallerhermoso permettant des initiatives fructueuses pour les deux groupes". Après avoir mis en avant les avantages d'un grand groupe unifié, le management de Sacyr réitère son engagement de ne céder aucune activité d'Eiffage et sa volonté de maintien de l'emploi, sans aucun projet de suppression d'effectif, comme le caractère français de la société. Interrogé par 'Le Figaro' du jour, le président d'Eiffage Jean-François Roverato a d'autres idées en tête. Non seulement son conseil a unanimement rejeté le projet de Sacyr, mais encore a-t-il décidé de saisir la justice "pour dénoncer l'action de concert entre Sacyr et les autres actionnaires espagnols". Le président ajoute que la réglementation oblige le prédateur à déposer une offre sur les minoritaires d'APRR, ce qui risque d'augmenter la facture. Si l'action de concert était reconnue, Sacyr devrait lancer une offre de 12 Milliards d'Euros, aussi le journaliste du Figaro évoque une solution qui pourrait se révéler pire que les autres, car l'initiateur devrait s'allier à des fonds d'investissement pour disposer des ressources nécessaires, ce qui pourrait aboutir à un démantèlement d'Eiffage. Jean-François Roverato a pris en compte le risque, mais entend jouer le jeu : en cas d'OPA, "nous serons loyaux" explique-t-il avant de confirmer que, s'il est contre une OPE, il est d'accord pour une offre cash à 129,30 euros par action. Quant à l'éventualité d'une manoeuvre de "sauvetage" par le concurrent Vinci, le dirigeant pense que les problèmes de prix et de concurrence font qu'elle relève du "fantasme", bien qu'il rappelât que Vinci et Eiffage ont travaillé ensemble depuis plus d'un siècle alors qu'elle s'appelaient encore SGE, GTM ou Fougerolles, et qu'il conserve de très bonnes relations avec Xavier Huillard, avec qui il a travaillé pendant 14 années. Selon nos informations, les autorités espagnoles se sont saisies également de l'affaire et pourraient contribuer à démontrer qu'il existe une action de concert entre les actionnaires espagnols, dont l'éclectisme aurait déjà mis la puce à l'oreille aux défenseurs d'Eiffage.



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