(AOF) - D'après des sources proches du dossier citées par l'agence Reuters, trois fonds d'investissement ont quitté la course à la reprise de la division Plastiques de General Electric. Il s'agirait de Bain Capital, KKR et TPG. En revanche, Blackstone et Apollo Management auraient franchi la première étape de l'appel d'offres, tout comme le groupe chimique Saudi Basic Industries et le groupe pétrochimique Basell. La division Plastiques de General Electric est valorisée entre 8 et 10 milliards de dollars. Le groupe a décidé de s'en séparer en raison de la hausse des prix des matières premières chimiques, essentiellement le benzène, et de la concurrence qui fait pression sur les prix de vente. Sur les neuf premiers mois de 2006, le chiffre d'affaires des activités plastiques de GE a augmenté de 1% à 5 milliards de dollars, tandis que leur résultat opérationnel a fondu de 13% à 560 millions de dollars. (AOF)
General Electric (GE) est l'un des plus grands conglomérats au monde. Ses métiers peuvent être répartis en trois grands secteurs : en premier lieu, les activités historiques, qui regroupent l'électroménager, l'éclairage, le réseau de télévision NBC Universal, les systèmes industriels, l'éclairage, la chimie de spécialités et les plastiques. Puis, les services financiers à destination des particuliers et des entreprises, avec GE Capital. Enfin, le pôle technologie, qui regroupe les moteurs d'avions, les systèmes médicaux, les systèmes de transport et l'énergie.
Les points forts de la valeur
- La situation financière du groupe est solide. GE est noté AAA par les agences de notation de crédit, soit la meilleure note possible. - GE bénéficie d'une image de marque extrêmement forte au niveau mondial. - La structure de conglomérat permet à GE de répartir les risques entre les métiers à plus ou moins longs cycles. - Installé aux commandes du groupe depuis septembre 2001, Jeffrey Immelt recueille les fruits d'une stratégie axée sur un recentrage sur les métiers à plus forte croissance : finances et médias d'une part et, dans l'industrie, santé (diagnostic, imagerie médicale) et biens d'équipement lourd (énergie, ferroviaire) dont sont friands les pays émergents. - En juin 2005, le nombre de divisions du groupe a été ramené de 11 à 6 (services financiers aux entreprises, infrastructure, industrie, médias, santé et services financiers aux particuliers), afin d'accélérer la croissance et d'améliorer la rentabilité. - En vendant GE Insurance Solution à Swiss Re, General Electric a finalisé sa stratégie de sortie du secteur de l'assurance et de recentrage sur ses métiers à plus forte croissance.
Les points faibles de la valeur
- La diversité des secteurs d'activités dans lequel évolue GE rend le titre sensible à divers facteurs, au prix de l'énergie pour sa division plastiques, au secteur du transport aérien pour sa branche moteurs d'avions, à l'investissement industriel pour GE Power Systems, etc. Toutefois, cette même diversité des activités amortit la sensibilité du titre à chacun de ces facteurs.
Compte tenu de la position de leader du groupe dans de nombreux domaines (l'électroménager, les moteurs d'avion, la génération électrique, les locomotives, les plastiques, la communication, les équipements médicaux et la finance), le titre GE est considéré comme un baromètre de la situation économique des Etats-Unis.