DASSAULT SYSTEMES : Acquisition d'ICEM pour 51,4 millions d'euros

27/04/2007 - 08:43 - Option Finance

(AOF) - Dassault Systèmes a annoncé l'acquisition d'ICEM, premier fournisseur de solutions haut de gamme de conception de style, de modélisation surfacique et de rendu, pour un montant estimé de 51,4 millions d'euros. L'acquisition proposée devrait être finalisée en juin 2007, sous réserve de la réalisation de certaines conditions. " Il n'est pas prévu que la transaction, réglée en numéraire, ait un impact dilutif sur les résultats non-GAAP de Dassault Systèmes ", a précisé le groupe. " Cet accord permet ainsi à CATIA d'étendre son leadership au sein des diverses communautés de designers ". " L'industrie automobile fait figure de pionnière dans l'intégration des données esthétiques au coeur des process d'ingénierie. L'une des étapes les plus critiques étant la conception de " surface de Classe A ", qui permet de créer des surfaces parfaites à partir de croquis de style. Grâce à ses solutions haut de gamme, ICEM est reconnu comme le leader incontesté sur son marché. ICEM compte parmi ses clients des constructeurs automobiles de renom (Ford, VW, BMW, Porsche, PSA, Renault, Nissan), des studios de design (Guigiaro/ITALDesign, Pininfarina, Bertone), ainsi que des fabricants de produits grand public (Polaris et Electrolux) ", a souligné Dassault Systèmes. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Dassault Systèmes est l'un des leaders mondiaux de développement de progiciels de CAO (conception assistée par ordinateur), FAO (fabrication assistée par ordinateur), IAO (Ingénierie assistée par ordinateur). Le groupe est le leader mondial des solutions de gestion du cycle de vie des produits (PLM). Dans ce dernier domaine, le groupe commercialise les logiciels Catia (conception du produit en 3D), Enovia (partage de données avec les sous-traitants) et Delmia (organisation de l'usine au coût de production minimum). Les principaux débouchés du groupe sont l'automobile, la fabrication industrielle, l'aéronautique et les biens de consommation. En juin 2005, Dassault Systèmes a annoncé l'acquisition, pour environ 413 millions de dollars, d'Abaqus, éditeur américain spécialisé dans les logiciels de simulation du comportement de produits manufacturés. Payée en liquide, la transaction est la plus chère de l'histoire du numéro un mondial de la gestion du cycle de vie des produits industriels.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- La personnalité charismatique de son directeur général, Bernard Charlès, est un point fort. - Le groupe maintient un haut niveau de Recherche & Développement. - Dassault Systèmes a bâti ces dix dernières années, par acquisitions ou alliances, un portefeuille technologique permettant de concevoir, de fabriquer et d'entretenir un produit manufacturé et de partager les informations entre bureau d'études, ingénieurs de production et sous-traitants. - Plus de la moitié du chiffre d'affaires des Logiciels provient des recettes de licences et est à ce titre relativement récurrent. - La concurrence est faible car les barrières à l'entrée sont très fortes. - Son portefeuille clients est diversifié (téléphonie, aéronautique, cosmétiques, électroménager, automobile). - Le groupe bénéficie du partenariat de distribution conclu avec IBM. Les ventes effectuées par IBM représentent en effet plus de la moitié des ventes totales de Dassault Systèmes. Les deux partenaires ont même formalisé des programmes de recherche communs.

Les points faibles de la valeur

- Les marchés de la CAO et de la FAO sont matures. - Le groupe réalise plus de la moitié de son chiffre d'affaires en dollars américains, ce qui le pénalise en cas de baisse du billet vert. Il affiche également une grande sensibilité au yen. - Par rapport à ses concurrents, Dassault Systèmes est davantage exposé au budget R&D qu'à celui de l'IT (Information Technology), qui démarre toujours bien avant la R&D. - En Chine, le groupe doit rattraper le temps perdu puisqu'il n'arrive aujourd'hui qu'à la 4e position.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- A l'image du secteur informatique dans son ensemble, le marché des logiciels dépend des budgets informatiques des entreprises, eux-mêmes fonction de la conjoncture économique. Les entreprises placent de plus en plus le retour sur investissement au centre de leurs préoccupations. - Par ailleurs, le titre est corrélé à l'évolution du Nasdaq (sur lequel il est d'ailleurs coté).