Dresdner Kleinwort note que la prime copieuse proposé par News Corp pour le rachat de Dow Jones n'est pas si impressionnante à la lumière des ratios de valorisation de l'opération. A 2,1 fois les ventes et 15 fois l'Ebitda, l'offre à 60$ par action "montre à quel point les groupes de presse sont boudés par les investisseurs". "Le marché devrait conclure que Murdoch a raison", puisque son bilan est jusque-là exemplaire, souligne encore l'analyste, qui se garde bien, cependant, de dresser un bilan direct.
D'abord, rappelle-t-il, le magnant a toujours voulu un quotidien financier (en l'espèce le 'Wall Street Journal', joyau de Dow Jones). Il avait d'ailleurs acquis en 1987 une part de 14,9% de Pearson, avec dans l'idée de récupérer le 'Financial Times', ce qui n'a jamais eu lieu. Ensuite, le WSJ et l'agence Dow Jones donneront une grande crédibilité à Fox Business, la future chaîne d'information financière en cours de création.
Au-delà de cette première analyse, Dresdner Kleinwort pense que l'opération pourrait forcer Pearson à vendre le 'Financial Times'. L'analyste a d'ailleurs discuté hier avec le directeur financier de Pearson, qui lui a confirmé qu'il n'y a pas d'attachement "sentimental" au FT, qui par conséquent pourrait être cédé si une offre intéressante arrivait sur le bureau des dirigeants.
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