La tension monte entre Valeo et Pardus à l'approche de l'Assemblée Générale du 21 mai. Le patron de l'équipementier automobile, Thierry Morin, se dit désormais prêt à employer "tous les moyens légaux compatibles avec le gouvernement d'entreprise" pour contrer la proposition du fonds américain (qui détient 13,5% du capital) de nommer 8 membres au conseil d'administration.
Dans un entretien au 'Financial Times' publié ce lundi, le dirigeant n'exclut pas de priver Pardus de ses droits de vote, une procédure contestée, déjà employée récemment par Eiffage contre ses actionnaires espagnols indésirables.
Selon Thierry Morin, la résolution déposée par Pardus est une tentative de "prise de contrôle rampante" du groupe, et la présence au conseil de dirigeants du fonds constituerait un embryon de conflit d'intérêts. Pardus, qui milite, contre l'avis de la direction de Valeo, pour une fusion entre le groupe français et son concurrent américain Visteon (dont Pardus détient 17% du capital), souhaite faire nommer 8 administrateurs chez Valeo, dont six indépendants (notamment l'ex-patron d'Arcelor, Guy Dollé).
Lors de l'AG, le conseil, qui compte aujourd'hui 11 membres, doit renouveler 9 de ces postes et en élire 2 supplémentaires... Un remue-ménage de grande ampleur, qui ne fait qu'accroître les spéculations sur l'avenir du groupe équipementier.
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