M6 gagne 3,1% après le rachat des 5% de SUEZ par Albert Frère

05/07/2006 - 11:37 - Option Finance

(AOF) - M6 (+ 3,10% à 24,95 euros) signe une des plus fortes progressions du marché SRD suite à la cession par Suez de sa participation de 5% dans la chaîne de télévision au groupe Compagnie Nationale à Portefeuille, contrôlé par le célèbre financier Albert Frère. Un analyste souligne qu'Albert Frère, qui était encore jusqu'à récemment un des actionnaires de Bertelsmann, est resté en bon terme avec ce dernier, qui détient 49% de M6 par l'intermédiaire de RTL. Et de rappeler que le gouvernement français devrait discuter à la rentrée d'éventuelles modifications de la loi française sur l'audiovisuel, qui interdit notamment à un groupe de détenir plus de 49% d'une chaîne hertzienne. Le rapport Lancelot, remis début janvier au Premier ministre, préconisait une telle modification. La voie serait alors ouverte à un rachat des actionnaires minoritaires de M6. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Créée en 1987, M6 est aujourd'hui la deuxième chaîne des téléspectateurs de moins de 50 ans. Le chiffre d'affaires se réparti à part presques égales entre les revenus publicitaires, et les activités de diversifications. Ainsi, à travers sa filiale M6 Interaction, M6 intervient dans les domaines de l'édition de presse, de la coédition et de la distribution de CD, de vidéos, de produits dérivés, et enfin de la production de spectacles. Via M6 Thématiques, le groupe édite en outre plusieurs chaînes payantes. Enfin, M6 possède plusieurs sites Internet et a lancé M6 Mobile en 2005. Vivendi Universal, TF1 et M6 ont signé le 6 janvier 2006 un accord visant à rapprocher les activités de télévision payante en France de Groupe Canal+ et de TPS dans un ensemble contrôlé par Vivendi Universal et dont TF1 détiendra 9,9% et M6 5,1%.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- M6 n'est plus seulement la chaîne des jeunes mais une vraie chaîne généraliste. - M6 tente de limiter sa dépendance du marché publicitaire en diversifiant ses sources de revenus. En 2005, le chiffre d'affaires des diversifications a été équivalent à celui de la publicité. - La structure financière du groupe est saine. - Suez a cédé la majeure partie de sa participation dans M6 (ne conservant que 5 %), ce qui a porté le flottant à 45,7 %, un point positif pour les investisseurs.

Les points faibles de la valeur

- La concurrence se renforce de plus en plus avec l'arrivée de la TNT (dans laquelle M6 investit toutefois par le biais de W9, Paris Première, TF6...) et la montée en puissance des chaînes thématiques. - La nécessité stratégique de renforcer les contenus de la chaîne pourrait se traduire par une hausse des coûts de programmation. - Les activités de diversifications de M6 sont encore mal valorisées. - La loi française interdit à un actionnaire de détenir plus de 49 % d'un diffuseur hertzien, privant le titre d'un intérêt spéculatif.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Malgré la diversification de ses sources de revenu, M6, comme ses concurrents, dépend fortement de l'évolution du marché publicitaire, lequel est extrêmement cyclique. Notons que les chaînes françaises vont bénéficier de l'ouverture à la publicité télévisée des secteurs interdits (grande distribution, presse, cinéma), début 2007. - Les baromètres de mesure d'audience (type Médiamétrie) sont des indicateurs intéressants à suivre.