Alors que Hong Kong se prépare à célébrer le 1er juillet 2007 le 10e anniversaire de son indépendance1 et son retour sous la tutelle chinoise, Fidelity en profite pour faire un point sur les marchés asiatiques. Fait marquant, la rétrocession de Hong Kong a coïncidé avec la crise financière asiatique. Le 2 juillet 1997, le gouvernement thaïlandais, confronté à une vague de spéculation, a dévalué le baht, provoquant une onde de choc financière qui s'est propagée jusqu'à Moscou et New York. Les actions de Hong Kong, dans le sillage des marchés actions de la région, se sont effondrées.
Performance des marchés asiatiques sur 10 ans
Dix ans après, seuls 5 marchés sur 9 de la région Asie-Pacifique ont enregistré des performances satisfaisantes au cours de la décennie. La Corée est en tête avec 234 %, suivie par Singapour (85 %) et Hong Kong en troisième position (32 %). Les deux autres pays affichant des rendements positifs sont la Thaïlande (11 %) et la Malaisie (5 %). L'Indonésie, Taiwan et les Philippines se situent toujours en queue de peloton 2. La Chine, à travers son indice MSCI China 3, affiche une perte de 25 % sur la même période, malgré un bond des performances chinoises observé ces quatre dernières années.
Dix ans après, ce n'est pas simplement la célèbre ligne d'horizon de Hong Kong qui a changé. Les marchés actions de la région ont subi une transformation radicale. En juillet 1997, les valeurs financières et immobilières dominaient l'indice Hang Seng et représentaient 70 % de sa capitalisation. Aujourd'hui, elles sont toujours prépondérantes, mais dans une moindre mesure : les services financiers diversifiés ont reculé, passant de 21,5 % à seulement 5 % de l'indice 4. Les valeurs industrielles et les biens de consommation cycliques se sont également engouffrés dans la brèche. Hong Kong a dû en outre céder sa position de premier marché actions de la région. En 1997, les actions cotées à Hong Kong représentaient plus d'un cinquième de la valeur de l'indice Asie Pacifique hors Japon, contre 10 % actuellement, assortis d'une cinquième place. L'Australie mène la danse, en grande partie grâce à l'essor des matières premières et des ressources naturelles. Le marché de Sydney représente plus de 30 % de l'indice, suivi par la Corée (16 %) et la Chine continentale (12 %).5
Changements dans la composition de lindice Asie Hors Japon sur 10 ans
Allan Liu, gestionnaire du Compartiment Fidelity South East Asia Fund, commente : « La physionomie des marchés asiatiques a considérablement évolué au cours de la dernière décennie. Le nombre des nouvelles introductions en bourse de ces dernières années s'est traduit par la multiplication des opportunités d'investissement offertes aux investisseurs. De même, l'intérêt accru des fonds nationaux et étrangers a amélioré la liquidité sur les marchés. » Avant la crise, l'essentiel de la croissance en Asie était dû aux exportations. Ces dernières années, la consommation intérieure s'est avérée être un des moteurs principaux de la croissance économique de la région, en raison de la réduction du taux de chômage et d'une revalorisation des salaires. Ainsi, les pays de la région se sont montrés moins vulnérables à une récession à l'échelle mondiale. La croissance du PIB dans les pays émergents d'Asie, qui avait chuté à 4,3 % en 1998, s'est redressée depuis et a été multipliée par deux (soit 9,4 %) en 2006 6. La part de la région dans le PIB mondial a également augmenté, de 6,6 % en 1998 à plus de 10 % cette année selon les prévisions. « Actuellement, l'Asie peut de nouveau se prévaloir de l'un des taux de croissance les plus élevés du monde », continue M. Liu. « Cette fois, la plupart des pays dispose de réserves de change colossales aptes à protéger la valeur de leurs devises en cas de sortie soudaine de capitaux ou de nouvelle crise. » En mars 2007, les réserves de change des principaux pays de l'Asie du Sud-est ont atteint 2143 milliards de dollars US, contre 420 milliards de dollars US fin juin 1997 7, soit cinq fois plus. Les réserves de la Chine seule s'élèvent à 1202 milliards de dollars US, contre 121 milliards de dollars US 10 ans plus tôt. « Les systèmes financiers de la région ont été également renforcés », conclut M. Liu. « Les autorités monétaires de la plupart des pays ont agi en amont afin de maîtriser les hausses brutales de cours, l'excédent de masse monétaire, la spéculation et d'accroître la transparence. Les entreprises aussi ont amélioré l'efficacité de leur fonctionnement, ce qui s'est soldé par une compétitivité accrue et par une réduction substantielle du niveau d'endettement. Rien à voir avec les entreprises surendettées de 1997. En général, la région est sortie plus forte de la crise d'il y a 10 ans et même si nous assistons à quelques corrections à court terme sur les marchés, les perspectives à long terme demeurent encourageantes. » 1 La Grande-Bretagne a pris le contrôle de l'île de Hong Kong en 1842 et, à l'exception d'une brève période au cours de la Seconde Guerre mondiale lors de l'invasion japonaise, a occupé l'île pendant plus de 150 ans (Source : news.bbc.co.uk/onthisday). Les discussions entre la Grande-Bretagne et la Chine sur l'avenir de Hong Kong ont débuté en 1982 et après 22 cycles de négociations officielles, le Premier Ministre de l'époque, Margaret Thatcher, et son homologue chinois Zhao Ziyang, ont signé la Déclaration conjointe en 1984. En 1992, Chris Patten, dernier gouverneur de Hong Kong, a prêté serment et sa mission a consisté à préparer l'avenir démocratique de la colonie selon les règles chinoises. Hong Kong a été rétrocédée aux autorités chinoises le 1er juillet 1997. 2 Source : DataStream, 01.07.97 et 31.05.07 3 Source : MSCI China, DataStream, 01.07.97 au 31.05.07 4 Source : DataStream, 01.07.97 et 31.05.07 5 Source : DataStream, 01.07.97 et 31.05.07 6 Source : Base de données World Economic Outlook, FMI 7 Source : DataStream, mars 2007
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