Au début du mois de novembre, le prix de l'or a atteint son plus haut niveau depuis 28 ans à 845,4 US$ l'once, avant de fluctuer dans une large bande pour finir sur un modeste recul de 1,6% à la fin du mois. La demande d'investissement a été le principal soutien à la hausse des prix ces derniers mois et novembre n'a pas été une exception à la règle, les signes de ralentissement économique, les préoccupations concernant la crise du « sub-prime », les sommets atteints par le prix du pétrole, la faiblesse du dollar US et les craintes inflationnistes continuant de contrarier les investisseurs. Parmi ces facteurs, il est à relever que l'or noir continue d'afficher une corrélation particulièrement élevée avec le métal jaune. La demande résultant des ETFs sur l'or a été spécialement forte; la quantité d'or détenue par ces instruments a désormais atteint à la fin du mois de novembre un nouveau sommet historique à 27 millions d'onces. Les positions nettes longues détenues par les spéculateurs ont légèrement diminué en novembre, mais elles restent encore proches des sommets atteints en octobre. La demande de la bijouterie a été maintenant affectée par la forte montée des prix et pourrait mettre du temps pour s'ajuster à ces niveaux de prix élevés. Selon le dernier rapport trimestriel du Conseil Mondial de l'Or, l'offre de métal jaune a monté sur un an en raison de la hausse des ventes de la part des banques centrales (la BNS et la Banque d'Espagne ayant procédé à des ventes importantes). Cependant cette accroissement de l'offre a été plus que compensé par la forte demande des ETFs. La production minière a été globalement inchangée malgré les prix élevés et le « dehedging » a diminué, tout en restant un soutien pour le prix de l'or. La demande de la bijouterie a continué de croître au 3ème trimestre, avec une forte croissance en Chine (+24% sur un an) et au Moyen-Orient (+14% sur un an), la demande dans ces deux régions n'ayant pas encore été affectée par les prix élevés. La production minière en Afrique du Sud est de plus en plus touchée par les problèmes de sécurité ; une grève nationale et un audit général sur la sécurité ont été planifiés pour le mois de décembre. Les mines d'or ont corrigé en novembre ; l'indice FT Gold Mines a perdu 5,9%. Peu de nouvelles au niveau des sociétés, mais les problèmes de dépassement de budget ont fait la une ; Goldcorp a revu à la hausse ses estimations pour les coûts de développement de Penasquito de 70% alors que Teck Cominco et Novagold ont décidé de suspendre le développement de la mine de Galore Creek en Colombie Britannique en raison d'un doublement des coûts prévisionnels. Par ailleurs Barrick Gold estime désormais que le projet de Donlin Creek en Alaska coûtera plus du double que prévu initialement. Le fonds a baissé de 11,7% sur le mois. Nous avons vendu le solde de la position en Miramar et nous avons réduit les pondérations sur Agnico-Eagle, Anatolia, Pan American Silver, Minefinders, Alamos, Claude, High River, Western Goldfields et Jaguar. Nous avons augmenté les positions en Newcrest et First Uranium et introduit 4 nouveaux titres : Pelangio, NovaGold, Gold Eagle et Andean. L'environnement reste extrêmement attractif pour l'or et nous pensons que le repli actuel est positif. Cependant le niveau élevé des positions nettes longues détenues par les spéculateurs rend l'or vulnérable à court terme.
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