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Keith Wade Dernières anticipations

24/10/2006 - 17:34 - Sicavonline - Schroders



Par Keith Wade, Economiste en Chef au sein de Schroders, nous fait part des toutes dernières anticipations du Comité d'allocation d'actifs du Groupe Schroders.

Après une période de forte croissance de l'économie mondiale, nombre d'analystes anticipent aujourd'hui un ralentissement, notamment aux Etats-Unis. Partagezvous ce point de vue ?

Dans une certaine mesure, oui. La hausse des taux d'intérêt — synonyme de renchérissement du crédit pour les ménages et les entreprises — et le niveau élevé des prix de l'énergie semblent peser sur l'économie américaine. Aux Etats-Unis, la croissance a commencé à ralentir et l'activité sur le marché du logement a fortement baissé. Les ménages américains dépensent moins — bien qu'il soit difficile de dire si ce phénomène résulte du ralentissement du marché immobilier, de la hausse des prix du pétrole ou du contrecoup de la phase de forte expansion observée au premier trimestre 2006. Le ralentissement économique aux Etats-Unis a une incidence sur l'économie mondiale, puisque ce pays est de loin la première destination des exportations européennes et asiatiques.

L'économie mondiale risque-t-elle d'entrer en récession ?

Keith Wade, Economiste en Chef au sein de Schroders

Notre scénario central table plutôt sur un atterrissage en douceur, un ralentissement bien plus qu'un effondrement de la croissance aux Etats-Unis et le maintien de taux de croissance satisfaisants au Japon et en Europe. Les statistiques macroéconomiques devraient montrer un léger rebond de la croissance américaine au troisième trimestre, mais aussi laisser entrevoir un ralentissement des ventes au détail, tout particulièrement dans les secteurs sensibles à l'évolution du marché du logement. Plus généralement, les ménages devraient commencer à épargner davantage et dépenser moins, avec toutes les conséquences que cela implique pour le secteur des biens de consommation et les secteurs connexes. Les dépenses d'investissement non liées au marché du logement et l'activité dans le secteur exportateur devraient rester vigoureuses, mais dans l'ensemble, le rythme de croissance devrait décélérer. Le ralentissement de la demande américaine affectera l'activité en Asie et en Europe, où la croissance devrait ralentir. Les économies émergentes devraient également en ressentir les effets. Bien que nous ne puissions écarter le risque d'un atterrissage brutal, il nous semble que l'économie américaine et l'économie mondiale résisteront mieux que ne le suggèrent nombre d'analystes actuellement.

Selon vous, comment réagiront les marchés d'actions ?

Ces perspectives d'atterrissage en douceur sont en fait très favorables aux marchés d'actions. Il est vrai qu'un certain nombre de facteurs sont susceptibles de peser sur ces marchés. A titre d'exemple, la croissance bénéficiaire des entreprises semble proche de son haut de cycle. Il paraît donc peu probable que les cours de bourse s'apprécient sensiblement du fait d'annonces surprises positives concernant les bénéfices des entreprises. Aux Etats-Unis, les signes d'inflation salariale décelés dans le secteur non financier pourraient également peser sur les marges des entreprises. Selon nous cependant, plusieurs éléments positifs viennent contrebalancer ces facteurs. La baisse anticipée des taux d'intérêt l'an prochain se traduira par une diminution du coût du crédit, une bonne nouvelle pour le coût de financement de la dette des ménages et des entreprises. La liquidité restant abondante dans le système, le niveau des disponibilités pouvant être investies est élevé. Ceci devrait soutenir les prix des actifs. Les multiples, tous marchés confondus, paraissent raisonnables. Les niveaux de valorisation auxquels les investisseurs peuvent acheter des actions restent très attractifs. Mais signalons surtout que la situation financière des entreprises et des établissements financiers devrait les protéger des effets d'un ralentissement de la croissance. Rappelons en outre que bien qu'elle s'essouffle, la croissance mondiale devrait rester saine. En d'autres termes, la croissance bénéficiaire des entreprises devrait décélérer mais rester globalement positive.

Dans ces circonstances, quel marché d'actions vous paraît être le plus attractif ?

Nous continuons de préférer le marché américain, qui présente un profil défensif dans un scénario de ralentissement de la croissance. Ses qualités défensives procèdent de plusieurs facteurs. Les entreprises américaines sont caractérisées par une grande transparence à l'aune internationale, et leurs principes de gouvernance sont très stricts. Le marché américain est soutenu par des groupes mondiaux de premier plan, bénéficiant de flux de revenus stables, comme Procter & Gamble. Par ailleurs, la demande dont font l'objet les actifs américains tend à être assez constante, quel que soit le contexte économique. Les taux d'intérêt américains sont remontés de 1 % à 5,25 % en deux ans ; le cycle de hausse des coûts du crédit semble avoir pris fin ou approcher de son terme. Nombre d'investisseurs anticipent en fait une baisse des taux dans les mois qui viennent, donc une diminution des coûts de financement et un regain de confiance des ménages et des entreprises. Ce scénario devrait soutenir les marchés d'actions. Sur les marchés d'actions américains, la demande est également plus forte que l'offre. Les sociétés de gestion sont nombreuses à envisager d'accroître leur exposition sur ce marché, ce qui fera monter la bourse. En attendant, l'offre d'actions — le nombre d'actions en circulation sur le marché — diminue car les entreprises utilisent leurs excédents de trésorerie non seulement pour rémunérer leurs actionnaires, mais aussi pour racheter leurs propres actions. Ce déséquilibre entre offre et demande soutient les cours.

Qu'en est-il des marchés d'actions européens ?

L'Europe continentale devrait bien tirer son épingle du jeu au cours des mois à venir, et nous nous intéressons particulièrement aux marchés d'actions des 12 pays de la zone euro. Bien que les taux d'intérêt de la région soient remontés à 3 % et que leur hausse soit probablement appelée à se poursuivre — contrairement au scénario américain — il nous paraît peu vraisemblable que la Banque centrale européenne décide de relever encore beaucoup ses taux directeurs. La confiance des chefs d'entreprise et des ménages ne devrait donc pas se détériorer outre mesure, et la croissance bénéficiaire du marché européen devrait rester bien orientée. Nous sommes plus prudents à l'égard du marché britannique, en revanche. La Banque d'Angleterre nous semble disposée à relever une nouvelle fois ses taux directeurs pour juguler la menace inflationniste. Le poids des secteurs pétrolier, gazier et minier dans les indices boursiers britanniques rend ces marchés plus vulnérables à un recul des prix de l'énergie et des matières premières que ceux d'Europe continentale, où les entreprises sensibles aux marchés de matières premières sont moins nombreuses. De surcroît, la demande d'actifs britanniques est peu nourrie. Les gérants de portefeuille internationaux semblent peu enclins à investir davantage au Royaume-Uni et les fonds de pension britanniques continuent de réduire leur exposition aux valeurs locales au profit des actions internationales et d'investissements alternatifs tels que l'immobilier, les fonds alternatifs et les sociétés de capital-investissement.

Et l'Asie ?

Tout comme aux Etats-Unis, en zone euro et au Royaume-Uni, l'évolution des taux d'intérêt a été l'un des principaux thèmes de marché au Japon cette année. Après cinq ans de pratique de la « politique de taux zéro » en réponse à une longue période de déflation, la Banque du Japon a relevé ses taux directeurs à 0,25 % en début d'année pour tenir compte de l'accélération de la croissance de la deuxième économie mondiale. La hausse des taux d'intérêt nippons devrait se poursuivre à court terme. Cette perspective pèse habituellement sur les marchés d'actions, mais l'impact du resserrement monétaire actuel devrait être tempéré par la poursuite vraisemblable de la reprise économique. Nous sommes plus prudents face aux perspectives des marchés sud-coréen et taiwanais. S'il est vrai que ceux-ci devraient bénéficier de la fin du cycle de hausse des taux d'intérêt aux Etats-Unis — les investisseurs montrant globalement un plus fort appétit pour le risque et se positionnant davantage sur les marchés plus risqués de la région Asie-Pacifique — le ralentissement de la croissance mondiale affectera les sociétés asiatiques dont la croissance bénéficiaire dépend essentiellement de la vigueur de leurs exportations.

Les marchés d'actions des pays émergents nous ont réservé plusieurs surprises cette année, s'inscrivant en forte hausse au premier trimestre avant de baisser fortement cet été. Comment pensez-vous qu'ils puissent évoluer au cours des mois à venir ?

Le ralentissement de la croissance mondiale les affectera indubitablement. L'essoufflement de la demande de biens et de services aux Etats-Unis (principale économie de la planète) entraînera une baisse des chiffres d'affaires à l'exportation. Ce phénomène affectera indéniablement la croissance bénéficiaire des sociétés opérant dans ce secteur, mais également le sentiment des investisseurs à l'égard des marchés émergents en tant que classe d'actifs. Dans des pays comme le Brésil, la Russie, la Chine et l'Inde, les exportations contribuent moins à la croissance du PIB que par le passé, mais continuent de jouer un rôle significatif pour les économies émergentes. En outre, les marchés émergents particulièrement sensibles à l'évolution des marchés de matières premières seront affectés par la baisse des cours mondiaux.

L'évolution des taux d'intérêt aura été l'un des thèmes dominants des marchés d'actions en 2006 — cette année aura probablement aussi été riche en rebondissements pour les investisseurs obligataires. Quelles prévisions faitesvous pour l'évolution des marchés obligataires ?

Les taux d'intérêt semblent avoir atteint le haut de cycle aux Etats-Unis, donc les emprunts souverains devraient enregistrer une performance satisfaisante dans les mois qui viennent. La hausse des taux d'intérêt tend en effet à peser sur les marchés obligataires, dans la mesure où elle rend le coupon d'une obligation relativement moins attractif que le rendement d'un placement monétaire. Ceci explique que l'on considère traditionnellement la stagnation ou la baisse des taux d'intérêt comme un facteur positif. Le ralentissement de la croissance mondiale devrait également soutenir ces marchés. En effet, dans un tel contexte, les banques centrales se préoccupent moins des risques de dérapage inflationniste et sont donc moins susceptibles de continuer à resserrer leur politique monétaire — là encore, un facteur positif pour les marchés obligataires. Cela étant, plusieurs éléments nous incitent à la prudence face aux perspectives de ces marchés. Le haut de cycle des taux et le ralentissement de l'économie mondiale semblent déjà intégrés dans leurs prix — il semble donc que le potentiel haussier des marchés obligataires soit très limité. Au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, les rendements des taux longs sont déjà inférieurs à ceux des taux courts — ce qui signifie que les emprunts souverains sont chers. En zone euro et au Japon, les anticipations de hausse des taux d'intérêt pèseront sur les prix des obligations, les investisseurs se repositionnant sur les placements monétaires, plus rentables. [...]Pour lire la suite de l'article cliquez sur le lien ci-dessous

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