Les raisons de l'extrême violence des évolutions de cours depuis début Juin.

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Bien sûr, il y a des raisons fondamentales liées à la crise bancaire et au ralentissement économique mondial. Il y a aussi des raisons techniques, rationnelles même si les évolutions de cours qu'elles entraînent le paraissent moins! Il en est ainsi des phénomènes de couverture : - l'achat massif de puts (par exemple de Wendel sur St Gobain) entraîne mécaniquement chez l'émetteur du put (le banquier d'affaires) une couverture systématique par vente de titres sur le marché, accentuant ainsi la déprime du cours; - plus indirect et plus pervers encore, l'achat d'un Crédit Default Swap par un banquier pour couvrir sa dette (et les montants d'émissions de CDS ont battu des records en ce début d'année!) entraîne chez le banquier émetteur une couverture sur le marché actions par vente de titres (s'il perd sur la dette, il se «refera» sur l'action en baisse!). Ce dernier phénomène prend de l'accélération quand s'accumulent hausse des spreads de crédit et dégradation des notations par les agences de rating. Cela explique que la baisse se concentre sur quelques «usual suspects» à la notation faible, fragile ou exposés plus que d'autres à la dégradation conjoncturelle mais, très souvent, n'explique pas l'ampleur de la baisse de cours.

Ces mouvements de marché, rationnels mais faisant momentanément abstraction des logiques d'évaluation (des sociétés elles-mêmes ou de leur niveau de risque) nous laissent démunis. C'est là qu'il nous faut plus que jamais appliquer notre méthode! En effet, la valorisation (des sociétés, de la volatilité et du spread de taux sur des convertibles) ainsi, par ailleurs, que les mêmes phénomènes techniques (il y aura des rachats de «shorts» provoquant des mouvements inverses de même violence!) nous permettent aujourd'hui d'accumuler des positions présentant des potentiels de (re)valorisation très conséquents dont bien sûr nous espérons profiter dans quelques semaines plutôt que dans quelques mois.

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