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Les marchés de la semaine dernière

07/10/2008 - 10:06 - Sicavonline - Edmond de Rothschild Asset Management



Par Edmond de Rothschild Asset Management

Entre le rejet du plan Paulson et l'adoption encore hypothétique d'une version amendée, la semaine a été marquée par une série d'indicateurs économiques négatifs : ISM manufacturier à 43,5 aux Etats-Unis, PMI révisés en baisse en Europe. Pour le mois de septembre, le taux de chômage américain s'est maintenu à 6,1% avec des suppressions d'emplois de 159000, le plus mauvais chiffre du cycle actuel. La contrepartie du ralentissement de l'activité est un reflux des prix industriels, en attendant sa traduction complète dans les indices de prix de détail : le prix du pétrole a reperdu plus de 10% en une semaine, clôturant à 94 $ jeudi. De même, l'indice des prix des métaux (Journal of Commerce) a reculé de 7% d'une semaine à l'autre et de 32% par rapport à son plus haut du mois d'avril. Parallèlement, les conditions sur les marchés interbancaires restent extrêmement tendues : LIBOR 3 mois à 4,20% alors que le rendement des Treasury bills à 3 mois demeure inférieur à 1%. Les initiatives des banques centrales continuent à soutenir la liquidité mais n'ont pas d'effet au-delà du jour le jour.

EUROPE

Une nouvelle semaine de baisse sur les marchés européens, déprimés par les nouveaux sauvetages dans la finance américaine et par l'arrivée en Europe de la crise financière. Les banques belges en difficulté, Fortis et Dexia, ont été sauvées par les Etats, tandis qu'au Royaume-Uni Bradford & Bingley a été nationalisée et démantelée. En Allemagne, Hypo Real Estate doit également être recapitalisée dans un secteur déjà fortement frappé par la crise, tandis qu'en Islande, la banque Glitnir a été nationalisée. Enfin, le gouvernement irlandais a lancé un plan de garantie de son système bancaire pour 400 Mds Euros (deux fois son PIB). L'économie réelle n'est pas en reste de mauvaises nouvelles, avec des avertissements sur les profits de Valeo, Daimler et du grec CCHBC. Ce dernier en particulier marque le signal d'un affaiblissement de la demande en Europe de l'Est. Malgré ce flux de nouvelles adverses, la BCE n'a pas baissé ses taux, inchangés à 4,25%.

FRANCE

La semaine a été marquée par la transmission de la crise bancaire à l'Europe avec la nationalisation de Fortis et la nationalisation partielle de Dexia suite à la recapitalisation pour 6,4 Mds Euros (dont 1 Md Euros pour le gouvernement français et 2 Mds Euros pour la CDC). Cette injection de capital n'a pas empêché la dégradation de Dexia par les agences de notation, compromettante pour l'activité de financement des collectivités locales ; d'autant plus que l'affectation de ces 6,4 Mds Euros n'est pas définie et la problématique de sa filiale de rehaussement de crédit n'est absolument pas adressée... Après le rejet allemand d'un plan Paulson en Europe, la thèse d'un abandon des méthodes comptables en valeur de marché pour les actifs illiquides (pour adopter une valorisation de modélisation) progresse dans le marché et permettrait de supprimer une partie du stress menaçant à la fois les bilans bancaires et d'assurance. Le ralentissement cyclique est particulièrement marqué dans le secteur automobile. L'actualité du Mondial de l'Automobile amène les principaux acteurs à réduire leurs ambitions de croissance et de marge : à part Peugeot qui réaffirme ses objectifs, Valeo, Renault et Michelin sont en retrait par rapport à leurs perspectives.

ETATS-UNIS

Le rejet du plan de sauvetage des banques américaines en début de semaine a renvoyé les indices vers leurs plus bas niveaux et la volatilité a retrouvé des plus hauts depuis 10 ans : le S&P 500 termine la semaine en baisse de -7,8% sur cinq séances et retrouve des points bas d'il y a 4 ans. De plus, de mauvais chiffres économiques ainsi que les craintes d'un ralentissement global ont entraîné à la baisse les secteurs industriels, de l'énergie et des matériaux (respectivement -12%, -14% et -17%). En revanche, les secteurs de la consommation de base et de la santé ont joué le rôle de secteurs refuges et affichent une baisse de -1% et -3% respectivement sur la semaine. Après avoir été violemment attaquées, les financières figurent désormais parmi les meilleurs secteurs (-4% sur 5 séances). Après les récentes prises de participation dans Goldman Sachs (5 Mds $) et Constellation Energy (4,7 Mds $), Berkshire Hathaway participe à la levée de capital de General Electric en achetant pour 3 Mds $ d'actions préférentielles avec un rendement de 10%. Le vote attendu aujourd'hui du plan Paulson, l'extension de la période d'interdiction de vente à découvert jusqu'au 17 octobre par la SEC ainsi que des aménagements des règles comptables de mark-to-market contribueront à redonner de la visibilité et de la confiance aux investisseurs.

ASIE

La performance des marchés asiatiques a continué de se détériorer au cours de la semaine. Au-delà de la nécessité de voir se stabiliser le secteur du crédit dans les pays occidentaux, la performance de nos marchés au cours des 12 prochains mois va dépendre des politiques de soutien à l'économie, plus particulièrement en Chine. De quoi sommes nous sûr à ce stade ? L'inflation n'est plus le souci majeur, la croissance attendue des prix étant de +1,5% en Chine en 2009 contre +6,3% en 2008. Un changement de politique économique majeur est en route. Le déficit fiscal supportant ce plan d'envergure pourrait atteindre 2% du PIB en 2009 contre un déficit flat cette année et le montant total d'investissements du gouvernement dans les infrastructures devrait approcher 1% du PIB par an sur les 3 prochaines années. Nous devrions en savoir plus d'ici fin octobre. La croissance du PIB en 2009 devrait s'établir aux alentours de 8,5%. La croissance de la consommation des ménages et de l'Etat devrait s'infléchir quelque peu mais on reste à une prévision de +9% et +8% respectivement pour 2009, contre +10% et +10% en 2008. Au total, une baisse mais pas de chute brutale.

CHINE

Le marché domestique des actions A est fermé car le pays est en vacances. Hong Kong a chuté de 5,1% sur la semaine, tandis que les places mondiales affrontaient des bouleversements majeurs. Tout le monde attend de voir si le plan américain de secours des institutions financières proposé par le gouvernement va être validé par la Chambre. En Chine, le PMI est passé à 51,2. Il est donc désormais au-dessus de la barre des 50, alors qu'il s'était contracté lors des deux relevés précédents. Ceci reflète l'état de l'économie chinoise : elle ralentit, elle ne s'effondre pas. Par ailleurs, ces chiffres intègrent l'effet « Jeux Olympiques ». Hong Kong a chuté en raison de facteurs principalement externes, la situation se trouvant aggravée par l'interdiction de la vente à découvert sur les autres marchés asiatiques, quand la place hongkongaise, marché le plus liquide de la région, l'autorise encore. Cette autorisation est toujours en vigueur, mais le régulateur vient de mettre en garde les acteurs locaux contre des pratiques abusives. Les valorisations sont devenues extrêmement intéressantes et nombre de compagnies rachètent leurs actions. Nous avons commencé à reconstruire nos positions, notamment dans le secteur pétrochimique et les services télécoms, et dans China Telecom et ICBC.

INDE

Le marché et la monnaie continuent d'être fébriles face aux incertitudes mondiales, alors même que d'un point de vue local, les nouvelles sont plutôt favorables : baisse de l'inflation. Sur le portefeuille, nous nous sommes allégés sur les matières premières (Gujarat NRE Coke, Sesa Goa) et nous avons continué à augmenter notre exposition dans les infrastructures (BHEL, IVRCL) et les financières (Reliance Capital, Axis Bank). Face à la crise du crédit, nous avons diminué notre risque sur les SSII (Infosys). Bien que l'Inde subisse indirectement les effets de la crise du crédit, les fondamentaux restent bons, avec une exposition quasi inexistante sur les subprimes, des valorisations attrayantes (PE moyen de 13x) et un marché qui bénéficie d'un fort effet de levier sur la baisse des matières premières.

BRESIL

Suite à la confusion autour du plan de sauvetage américain, le marché brésilien a été nerveux et par conséquent très volatil. L'offre de crédit sur le marché interbancaire s'en est trouvée fortement réduite. Le Real brésilien est tombé de 10% pendant la semaine suite à une réduction de lignes de crédit aux exportateurs. Cela les a empêchés de profiter de la dévalorisation du Real. La Banque Centrale a réduit le coefficient de réserves obligatoires des banques pour augmenter la liquidité. Nous pensons qu'il y aura une réduction de la cadence des hausses de taux lors de la prochaine réunion du comité de politique monétaire de 0,75% à 0,50% à la fin du mois. Sur la semaine, nous avons renforcé nos positions défensives (services publics et télécommunications). Le marché devrait rester volatil en anticipant une croissance plus faible l'année prochaine, mais il est désormais très attrayant en termes de valorisation. L'approbation du plan de sauvetage américain devrait apporter un certain soulagement. La dépréciation de la monnaie a probablement été exagérée, si l'on prend en compte la forte diminution de la liquidité locale.

JAPON

Une semaine de forte baisse avec un marché japonais en repli de 8,70% (yens). L'appréciation du yen (+5,94%) amortit partiellement la chute des indices. La dégradation de la conjoncture américaine, dans un contexte où le plan de recapitalisation des banques américaines n'est toujours pas voté fait craindre une récession plus longue aux conséquences plus lourdes pour l'économie globale. Pour la première fois depuis 2003, l'indice de confiance des industriels japonais (Tankan) est négatif. Les ventes automobiles sur le marché américain ont chuté de 20% en septembre et l'ISM montre que l'industrie américaine est à son tour touchée par la crise. La baisse des industrielles et des exportatrices japonaises a été violente (-17%) sur la semaine. Beaucoup de ces sociétés se traitent aujourd'hui en dessous ou proche de leur valeur comptable (Toyota, Sony, ...).

MATIERES PREMIERES

Le complexe matière première a été pris dans la tourmente générale amplifiée par le renforcement du dollar US (+5,2%). Si l'or a été relativement épargné à -4,3%, les craintes sur la demande de pétrole et de métaux ont entraîné des punitions bien plus lourdes (respectivement -12,4% et -11,5%). Les chiffres de consommation pétrolière aux Etats-Unis sont particulièrement mauvais (livraisons en baisse de 7% en rythme annuel) mais en partie explicables par une faiblesse de l'offre. En effet, 58% de la production du Golfe du Mexique n'a pas repris depuis le passage de l'ouragan Ike et 2 nouvelles raffineries viennent de demander au gouvernement de les fournir en pétrole en se servant de la réserve stratégique (SPR) pour atténuer la pénurie dans le Sud-est du pays. Du côté des métaux, les mauvaises nouvelles sur l'offre se poursuivent sans toutefois ralentir la chute des cours. Par exemple, les derniers chiffres de production mensuelle de cuivre et de molybdène du Chili (33% de l'offre mondiale) sont calamiteux et reflètent un problème structurel de baisse des teneurs.

ALLOCATION D'ACTIFS

Les marchés boursiers sont restés dans leurs plus bas annuels après le rejet en première lecture par la Chambre des Représentants du plan Paulson, en nette baisse par rapport à leur clôture du jeudi 25 : - Standard&Poor's 500 : -7,8% - Euro Stoxx 50 : -6,2% - TOPIX : -6,7% Les marchés émergents ont également reculé avec une baisse de 6,4% sur la période pour l'indice MSCI (en monnaie locale). Les nouvelles économiques toujours exécrables et le mouvement des marchés boursiers ont bénéficié aux marchés obligataires (les taux à 10 ans sont en baisse d'environ 25 points de base à 3,60%). Le dollar a gagné 5,2% contre euro sur une semaine (1,38 environ hier) sur l'anticipation d'une baisse future des taux directeurs de la

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