1. Accueil
  2. >
  3. S'informer
  4. >
  5. Actualités financières
  6. >
  7. Bourse
  8. >
  9. L'Europe va-t-elle attraper la maladie du Japon?

L'Europe va-t-elle attraper la maladie du Japon?

14/10/2008 - 10:42 - Sicavonline - Ad van Tiggelen - Stratégiste Senior, ING Investment Management



Le point de vue d'ING IM sur les marchés

Pour des investisseurs qui détestent l'incertitude, le fait de savoir désormais avec certitude que l'Europe va tomber en récession doit avoir été accueilli avec un certain soulagement. Reste à savoir combien de temps cette récession va durer et quelle en sera l'intensité.

L'Europe plus touchée que les Etats-Unis

La crise mondiale du crédit, assurément la pire depuis celle de 1929, a clairement pesé sur le ralentissement. Une récession synchronisée à l'ensemble des pays développés paraît désormais inévitable. On ne peut d'ailleurs s'empêcher de penser que l'Europe va souffrir davantage que les Etats-Unis, alors que c'est là-bas que la crise du crédit a commencé. Le repli incessant de l'euro par rapport au dollar et la sous-performance des actions européennes par rapport aux actions américaines semblent aller dans ce sens. La récession européenne devrait, cette fois, présenter quelques points communs avec celle qu'a connue le Japon dans les années 90 en ce sens qu'elle risque de durer plus longtemps. La récession au Japon s'était notamment caractérisée par une recapitalisation extrêmement lente du système bancaire. Les récentes interventions des différents gouvernements montrent que l'Europe n'a heureusement pas commis la même erreur. L'Europe pourrait toutefois contracter d'autres symptômes de la maladie japonaise, étant donné la lenteur de sa réaction par rapport à celle aux Etats-Unis, pays qui pourrait égalementsouffrir en raison du vide politique qu'il connaît actuellement. Nous ne pensons pas que l'Europe va connaître une décennie de récession, mais les prochaines années s'annoncent tout de même difficiles. Les Etats-Unis se redresseront plus rapidement que nous.

Pourquoi les Etats-Unis mènent-ils la danse ?

Notamment parce qu'ils sont plus avancés dans le cycle que l'Europe et parce qu'ils ont fait preuve d'un interventionnisme plus prononcé. Les prix immobiliers américains sont déjà tombés à des niveaux où l'accessibilité à la propriété tourne autour de la moyenne à long terme, ce qui n'est pas encore le cas en Europe. De plus, la Fed fait preuve de plus de pro-activité que la BCE pour créer un environnement de taux (taux courts bas et taux longs plus élevés) dans lequel les banques peuvent accroître leurs marges et améliorer leur rentabilité, ce qui leur permet donc d'assainir plus rapidement leurs bilans. La lenteur de la BCE pourrait inciter les banques européennes à resserrer leurs conditions de crédit sur une plus longue période. En outre, les entreprises européennes font, en moyenne, preuve de moins de pro-activité que leurs homologues outre-Atlantique en matière de compression des coûts. La relative pénurie de main-d'œuvre (comparable à celle qu'a connue le Japon dans les années 90) pourrait dissuader les entreprises de licencier vu qu'elles éprouveront davantage de difficultés à réengager du personnel qualifié une fois que la situation se sera améliorée. Enfin, l'Europe n'est pas une région unie. Les solutions prises à l'échelle nationale sont certes efficaces, mais elles vont déboucher sur des discordances par rapport aux critères de Maastricht. Ce qui provoquera des tensions au sein de la zone euro et placera la BCE devant de nouvelles difficultés.

Vers une récession mondiale plus longue mais moins forte

Les marchés financiers intègrent depuis peu un scénario de récession mondiale. Les valeurs cycliques, les matières premières, les marchés émergents et les obligations risquées ont rapidement été vendus. A l'heure actuelle, tant les marchés d'actions que les marchés obligataires anticipent une récession liée à la consommation ‘normale', comparable à celle du début des années quatre-vingt et des années 90. Continuer à vendre les actions signifierait que l'on s'attend à une sorte de dépression où les bénéfices chuteraient de plus de 30% et où les faillites atteindraient des niveaux sans précédents. Ce scénario nous paraît peu vraisemblable à l'heure actuelle. Après tout, les bilans des entreprises demeurent solides et l'inflation est en train de diminuer, ce qui devrait permettre à la BCE d'abaisser ses taux. Oui, nous nous dirigeons vers une récession qui durera plus longtemps que la moyenne de dix mois à laquelle nous sommes habitués depuis la fin de la guerre. Mais non, elle ne sera probablement pas assez forte pour provoquer une nouvelle chute des marchés financiers. Nous pensons que ceux-ci vont atteindre leur plancher dans le courant de l'année et qu'une légère reprise est possible en 2009. Mention légale : Les éléments contenus dans ce document ont été préparés dans un but exclusivement informatif et ne constituent pas une offre, ni un prospectus ou une invitation appelant à traiter, à acheter ou vendre un titre de placement quel qu'il soit ou à participer à une quelconque stratégie commerciale. Les investissements peuvent convenir à des investisseurs privés, à la condition qu'ils aient été recommandés par un conseiller reconnu, indépendant ou salarié, agissant pour le compte de l'investisseur, sur la base d'un contrat écrit. Si une attention particulière a été portée à la rédaction du présent document, son exactitude ou son exhaustivité ne peut faire l'objet d'aucune garantie ou déclaration, implicite ou explicite. Ni ING Investment Management, ni aucune autre compagnie ou entité appartenant au groupe ING, ni ses dirigeants, directeurs ou employés ne peuvent être tenus directement ou indirectement responsables des informations et/ou des recommandations, quelles qu'elles soient, contenues dans le présent document. L'information contenue dans le présent document ne devra jamais être considérée comme un conseil d'investissement individuel ou comme un avis juridique ou fiscal. Le présent document a été préparé, comme il se doit, avec toute l'attention et tous les soins requis. La présente information ne peut donner lieu à aucun droit. Pour l'obtention de conseils plus spécifiques, veuillez vous adresser à votre conseiller en placements. Aucune responsabilité, directe ou indirecte, n'est assumée relative à une perte éventuelle, subie ou encourue par des lecteurs ayant utilisé cette publication pour prendre des décisions. Les investissements sont soumis à des risques. Votre investissement peut augmenter ou diminuer et les résultats obtenus dans le passé ne sont pas indicatifs des résultats futurs et ne peuvent être, en aucun cas, considérés comme tels. Tous les produits et tous les titres de placement mentionnés dans le présent document comportent leurs propres risques et conditions générales, qui doivent être consultés individuellement par chaque investisseur, avant d'entamer une transaction quelconque. La présentation et les informations contenues dans ce document sont confidentielles et ne doivent pas être copiées, reproduites, distribuées ou transmises à qui que ce soit, sans l'approbation écrite préalable d'ING Investment Management France.

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.






Abonnez-vous à notre newsletter
Actualités financières et patrimoniales, opportunités d’investissement, analyse et conseil.
Pour mieux comprendre les stratégies financières et patrimoniales gagnantes, abonnez-vous :

Articles les plus lus

Abonnez-vous à notre newsletter
Actualités financières et patrimoniales, opportunités d’investissement, analyse et conseil.
Pour mieux comprendre les stratégies financières et patrimoniales gagnantes, abonnez-vous :

SICAV et FCP les plus vus

Retrouvez sur Sicavonline

Assurance vie KOMPOZ KOMPOZ un contrat collectif d'assurance vie, accessible dès 500€, parmi les moins chers du marché. +700 supports d'investissement. Vos frais s'adaptent à vos choix d'investissement.
Compte-titres A court ou long terme, avec plus de 2 800 Sicav et FCP disponibles, le compte titres est le support idéal pour développer votre capital.

Investir avec Sicavonline

Souscription sicavonline

Souscription en ligne

Plus besoin de remplir à la main tous les bulletins de souscription grâce à la pré-saisie ! Gagner en rapidité et en efficacité.

Expert en gestion privée sicavonline

Des frais réduits

Nos équipes négocient avec les sociétés de gestion des frais réduits.
        

Contacter Sicavonline

Des professionnels
à votre écoute

Nos experts sont à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches du lundi au vendredi : 0 805 09 09 09 (appel gratuit)