21/06/2006 - 10:17 - Sicavonline - Schroders
par Schroders
Cette note commente certains thèmes de l'actualité économique et financière internationale. Elles se divisent en 2 parties :
Perspectives macroéconomiques : entre « long fleuve tranquille » et scénario négatif
- Notre scénario central intègre désormais un profil de taux directeurs en hausse (jusqu'à 5,5%), à la suite de la reprise de l'inflation sous-jacente. Cette évolution devrait entraîner un ralentissement de la croissance américaine au deuxième semestre. Notre scénario central table néanmoins sur une possibilité de nouvelle baisse des taux d'intérêt au fur et à mesure que s'atténueront la croissance et les tensions inflationnistes en 2007. Un ralentissement de la demande aux États-Unis se traduira par un ralentissement de l'activité ailleurs, essentiellement dans les économies asiatiques, même si ces dernières seront soutenues par la vigueur de leur demande interne.
- Les risques associés à notre scénario central penchent vers une hausse de l'inflation et des taux d'intérêt. Les deux scénarios alternatifs que nous décrivons ici pourraient s'intituler « boom & bust » et « stagflation ».
- Nous attribuons une probabilité de 60% au scénario central, de 10% au scénario « boom and bust », et de 10% au scénario de stagflation (le solde de 10% étant réservé à d'autres éventualités, comme des scénarios de type croissance réduite/taux d'intérêt réduits).
Perspectives des marchés financiers : une phase du cycle caractérisée par une volatilité accrue
- Le nouveau scénario central est moins favorable, sous l'angle des marchés, puisque les taux d'intérêt continuent de progresser et que la croissance ralentit plus que prévu. L'économie mondiale entre dans une phase du cycle où, historiquement, les actions délivrent des performances satisfaisantes mais plus volatiles. Cela s'explique essentiellement par le fait que l'inflation pose davantage de problèmes lorsque le niveau de l'activité est supérieur à sa tendance.
- Selon notre modèle, nous pouvons encore nous attendre à des performances de 10% sur les marchés d'actions au cours des 12 prochains mois. En effet, une croissance raisonnable des bénéfices associée à des valorisations peu exigeantes devraient compenser l'impact négatif d'une politique monétaire restrictive. Notre scénario central favorise les marchés plus défensifs sous l'effet du ralentissement de la croissance. Les préoccupations en matière d'inflation ainsi que la hausse des taux devraient peser sur les obligations. Dans les deux cas, les prévisions de rendement s'inscrivent à la baisse, notamment à cause du surcroît de resserrement monétaire nécessaire pour maîtriser l'inflation.
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